GLOCKENSPIEL, en bref
Instrument à percussion de la famille des métallophones, le glockenspiel – également appelé jeu de timbres (littéralement, en allemand : « jeu de cloches ») – se compose d'une série de lames métalliques (le plus souvent en acier) de longueurs graduées. Les lames du glockenspiel moderne sont accordées selon la gamme chromatique, à l'instar des touches d'un clavier de piano, et les altérations (correspondant aux touches noires du piano) sont surélevées. La largeur des lames varie entre 2,5 et 4 centimètres. Il existe plusieurs types d'instruments qui se distinguent par leur tessiture, mais un glockenspiel d'orchestre offre désormais une étendue de trois octaves ; il sonne une octave plus haut que les notes réellement écrites.
Les lames sont frappées en leur centre avec des baguettes aux extrémités en corne, en bois, en os ou en cuivre ; la plupart du temps, le percussionniste en utilise quatre, deux par main. Les baguettes se croisent sous la paume de la main, la baguette centrale se plaçant au-dessus de l'autre ; le pouce et l'index servent à ajuster l'angle que forment les baguettes et qui détermine donc l'intervalle joué. Un perfectionnement récent, l'étouffoir à pédale, permet à l'instrumentiste d'assourdir plusieurs notes à la fois ou, au contraire, de soutenir le son plus longtemps. Le son du glockenspiel est argentin, brillant, proche de celui des cloches.
Histoire
L'ancêtre du glockenspiel à baguettes est le glockenspiel à clavier, dont l'existence est attestée au début du xviiie siècle : il est mentionné dans l'orchestre de l'oratorio Saul de Georg Friedrich Haendel (1739). Son mécanisme est très proche de celui d'un piano, à ceci près que les marteaux ne sont pas recouverts de feutre et que ce sont de petites têtes métalliques qui frappent les lames d'acier. De nombreux compositeurs, de Haendel à Claude Debussy, ont écrit pour cet instrument, qui est aujourd'hui tombé en désuétude : les parties écrites sont désormais presque toutes jouées sur le glockenspiel à baguettes. Cette évolution s'explique par le fait que l'ancien instrument produisait un son assez dur, métallique, et ne permettait pas beaucoup de variations au niveau des dynamiques.
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Écrit par
- Juliette GARRIGUES : musicologue, analyste, cheffe de chœur diplômée du Conservatoire national supérieur de musique de Paris, chargée de cours à Columbia University, New York (États-Unis)
Classification
Médias