GRANDS LACS AMÉRICAINS
Trafic maritime
La région des Grands Lacs est un moteur d’échanges à l’international en comptant pour la moitié du commerce transfrontalier entre les deux pays. Plus de 200 millions de tonnes de marchandises y transitent annuellement. Les ports situés sur ces côtes se sont développés pour desservir ce complexe industriel.
Le trafic maritime des Grands Lacs continue d’être dominé par le transport de vrac sec traditionnel. Le minerai de fer en provenance du gisement de Mesabi Range (Minnesota) est chargé dans les ports des lacs Supérieur et Michigan à destination de plusieurs hauts fourneaux dont ceux de Gary en Indiana, Cleveland en Ohio, Hamilton et Sault-Sainte-Marie en Ontario. Le charbon du Wyoming et de Pennsylvanie est expédié par rail à Duluth (lac Supérieur) et Sandusky (lac Érié) pour être livré par voie d’eau aux usines sidérurgiques et aux centrales thermiques au charbon des Grands Lacs. Les agrégats (pierre, gravier et calcaire), essentiels pour l’industrie de la construction, notamment l’aménagement routier et la fabrication de ciment, sont particulièrement dépendants du transport par voie d’eau en raison de leur faible valeur et de leur poids élevé. Les régions agricoles du Middle West des États-Unis et des Prairies canadiennes utilisent les ports des Grands Lacs (Duluth, Toledo et Thunder Bay) pour expédier les produits cultivés, notamment les céréales, vers les marchés outre-mer. Les grains sont chargés à bord de laquiers (nom des vraquiers sur les Grands Lacs) vers les élévateurs situés sur le Saint-Laurent où ils sont transbordés sur des navires océaniques.
Bien que la région des Grands Lacs soit l’une des principales zones génératrices de marchandises du monde, le marché domestique des produits manufacturés a été capté par la route et le rail. Le transport de marchandises par voie terrestre incluant la route, le rail et les pipelines représente 85 % des flux de marchandises en volume et 95 % en valeur. Le transport maritime ne compte que pour 15 % du mouvement de fret en volume et moins de 5 % en valeur. Les chaînes d’approvisionnement des axes commerciaux de la région des Grands Lacs sont confrontées à d’importantes contraintes de capacité. S’inspirant des projets européens d’autoroute de la mer, les autorités gouvernementales du Canada et des États-Unis ont introduit le concept de corridor maritime parallèle aux principales autoroutes nationales, ce qui réduirait la congestion routière et contribuerait à limiter les émissions de gaz à effet de serre. Pour assurer cette transformation, les conteneurs sont perçus comme l’un des facteurs clés de développement.
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Écrit par
- Claude COMTOIS : professeur titulaire, université de Montréal, Québec (Canada)
Classification
Médias
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