- 1. L'avènement de l'Art nouveau
- 2. Les prémisses du design
- 3. Les avant-gardes constructivistes
- 4. France et Angleterre, entre tradition et modernité
- 5. Graphisme et photographie
- 6. La montée des totalitarismes
- 7. La guerre et le style suisse
- 8. Exceptions françaises et polonaises
- 9. Design et graphisme
- 10. Vers un nouveau lyrisme
- 11. La contestation
- 12. Le graphisme d'information
- 13. Nouveaux visages de la presse et de la télévision
- 14. La New Wave
- 15. Le graphisme contemporain
- 16. Bibliographie
GRAPHISME
France et Angleterre, entre tradition et modernité
En France, les premières affiches commerciales portant la marque de la modernité sont signées Charles Loupot, A. M. Cassandre, Paul Colin, Jean Carlu. Dans les années 1925, Carlu, Cassandre et Loupot travaillent respectivement à d'importantes commandes de la part de Monsavon, L'Intransigeant ou les Galeries Barbès, créant à partir de systèmes modulaires, fortement inspirés des conceptions puristes de Le Corbusier, des personnages types stylisés, susceptibles d'être représentés sur les supports les plus divers – affiches, catalogues, annonces dans la presse ou camions de livraison. Alexey Brodovitch accède en 1928 à la direction artistique des grands magasins Aux Trois Quartiers, dont il procède à une refonte complète de l'image, de l'architecture des façades à la papeterie en passant par les campagnes publicitaires et les catalogues de vente. Cassandre, à partir de 1927, travaille au Bifur, alphabet majuscule dont chaque lettre est réduite « à une forme schématique, à sa plus simple expression », susceptible d'incarner la modernité, à l'instar des caractères issus de la nouvelle typographie en Allemagne, comme le Futura de Paul Renner.
La revue Arts et métiers graphiques, lancée en 1927 à Paris, fait également figure de réponse face à la revue Gebrauchsgrafik, fondée en 1925, à Berlin, qui défend les préceptes et les réalisations de la nouvelle typographie. En Grande-Bretagne, le périodique The Fleuron, dirigé par Stanley Morison, à Londres, à partir de 1923, prône le respect de la tradition et son simple renouvellement. Morison prend en charge la nouvelle formule du Times of London, en 1931, dans cet esprit, concevant pour l'occasion le caractère Times New Roman. Edward McKnight Kauffer et Austin Cooper empruntent aux avant-gardes dans leurs affiches, mais c'est leur cadet, Ashley Havinden, qui transpose les préceptes de la nouvelle typographie dans ses campagnes pour Chrysler.
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Écrit par
- Michel WLASSIKOFF : historien du graphisme et de la typographie, diplômé en histoire de l'École des hautes études en sciences sociales, Paris
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Médias
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