BRUNIQUEL GROTTE DE, Tarn-et-Garonne
Datation des structures de Bruniquel
L’un des principaux objectifs de la reprise des recherches dans cette grotte était de dater l’âge des aménagements humains par la méthode radiométrique de l'uranium-thorium (U-Th). Le principe est le suivant : d’une part, les structures sont recouvertes d’un voile ou d’une croûte plus épaisse de calcite, voire de « repousses » de stalagmites qui ont localement oblitéré les constructions – l'âge de la base de cette nouvelle calcite est donc postérieur à celui des constructions ; d’autre part, la datation du sommet des stalagmites arrachées ou cassées et agencées par l'homme dans les structures donne quant à elle un âge antérieur à celui de ces aménagements (extraites de leur emplacement sous le goutte-à-goutte responsable de leur minéralisation, ces stalagmites ont cessé de croître). En croisant ces deux catégories de résultats, on peut ainsi obtenir un intervalle de temps pour l’aménagement des constructions, information précieuse si toutefois l’écart entre ces deux moments n’est pas trop important.
Or, par chance, les hommes ont arraché certaines stalagmites qui étaient en train de croître, et la calcite qui a recouvert les constructions s’est déposée très peu de temps après leur érection et l’abandon du site par les hommes. Une dizaine d’échantillons par carottages de 2 ou 3 centimètres de diamètre ont été extraits, complétés par le prélèvement d’un os brûlé recouvert de la même calcite que celle des structures. L’âge le plus récent de calcite utilisée dans les structures est de 177 100 ans (± 1 500). Mais, surtout, l'âge le plus ancien et précis de la calcite qui scelle les constructions est de 175 200 ans (± 800), soit un âge moyen de 176 500 ans (± 2 100). Les premiers résultats ont fait l'objet de vérifications, entre autres sur de la calcite recouvrant un os brûlé. Tous ont confirmé la datation.
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Écrit par
- Jacques JAUBERT : professeur de préhistoire, université de Bordeaux
- Sophie VERHEYDEN : docteur en sciences, chercheuse à l'Institut royal des sciences naturelles de Belgique
Classification
Médias
Autres références
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PRÉHISTORIQUE ART
- Écrit par Laurence DENÈS , Jean-Loïc LE QUELLEC , Michel ORLIAC , Madeleine PAUL-DAVID , Michèle PIRAZZOLI-t'SERSTEVENS et Denis VIALOU
- 27 722 mots
- 11 médias
...Chaffaud (Vienne), dégagé vers 1834. Les fouilles des grands gisements comme Laugerie-Basse, La Madeleine le long de la Vézère en Dordogne, celles de Bruniquel (Tarn-et-Garonne), de Brassempouy (Landes), de Lourdes (Hautes-Pyrénées), puis d'Isturitz (Pyrénées-Atlantiques), du Mas-d'Azil (Ariège) permirent...