GROTTES ORNÉES, préhistoire
Des techniques simples mais efficaces
La « sculpture » n'intéresse véritablement que la statuaire (pierres et matériaux osseux durs). Sur paroi, le travail en volume ne concerne que des bas-reliefs parfois assez accentués, comme dans les abris magdaléniens de Cap-Blanc ou d'Angles-sur-l'Anglin (Vienne). Sous le terme générique « gravure » sont regroupés les dessins faits par incisions plus ou moins fines, larges ou profondes, ainsi que des tracés ou des plages piquetés ou martelés. Dans tous les cas, il s'agit d'actions graphiques qui retirent de la matière première d'un support rocheux plus tendre que la roche de l'outil employé (en silex, quartz...), ou que le doigt ou un bout de bois ou d'os dans le cas des roches très tendres comme des calcaires altérés.
Les « dessins au trait » et les « peintures » en à-plats ont consisté, avec des pinceaux, baguettes, doigts, etc., à déposer-tracer sur les supports des pigments colorés : de nature minérale, comme des hématites et des ocres pour les tons allant du rouge au brun-jaune, des manganèses pour les noirs ; ou de nature végétale, comme des charbons et des os calcinés pour des dessins noirs. Ce sont ces derniers qui se prêtent à des datations directes (carbone 14). Les peintures concernent une large partie des représentations animales, pratiquement jamais les humains et les signes. Dessins et peintures, soumis à des écoulements ou infiltrations d'eau, se sont naturellement moins conservés que les gravures (principalement en plein air).
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Écrit par
- Denis VIALOU : docteur ès lettres et sciences humaines, professeur de classe exceptionnelle au Muséum national d'histoire naturelle, Paris
Classification
Médias
Grotte d'Altamira
Robert Frerck/ Getty Images
Félins et rhinocéros, Caverne du Pont d’Arc
Patrick Aventurier/ Getty Images
La Caverne du Pont d’Arc
J. Clottes/ Ministère de la Culture
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