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GROUPES (mathématiques) Groupes de Lie

Groupes de Lie compacts et groupes semi-simples

Soit G un groupe de Lie connexe ; il existe alors dans G un sous- groupe compact maximal K et un nombre fini de sous-groupes fermés H1, ..., Hp isomorphes à R, tels que l'application :

du produit :
soit un isomorphisme de la variété sous-jacente à ce produit sur la variété sous-jacente à G ; en outre, pour tout sous-groupe compact K1 de G, il existe s ∈ G tel que :
et en particulier deux sous-groupes compacts maximaux sont conjugués. Les propriétés topologiques de G (par exemple ses groupes d'homotopie ou d'homologie, cf. topologie – Topologie algébrique) sont donc connues lorsqu'on connaît les propriétés correspondantes de K.

On peut citer deux exemples : dans SL(n, R), le groupe SO(n, R) est un sous-groupe compact maximal ; dans GL(n, C), le groupe U(n, C), aussi noté U(n), est un sous-groupe compact maximal.

Le revêtement universel d'un groupe de Lie compact K est de la forme K′ × Rn, où K′ est compact, semi-simple et simplement connexe. Tout groupe compact semi-simple et simplement connexe est produit direct de sous-groupes compacts simplement connexes et simples (c'est-à-dire n'ayant pas de sous-groupe fermé distingué distinct d'eux-mêmes et de dimension strictement positive) ; leurs centres sont finis, et les sous-groupes distingués fermés d'un groupe simple sont contenus dans le centre.

Groupes classiques simples - crédits : Encyclopædia Universalis France

Groupes classiques simples

Les groupes simples compacts simplement connexes sont explicitement connus (classification de Killing- É. Cartan) : il y a d'abord quatre séries infinies de groupes classiques .

Les groupes de types B, C peuvent être définis pour m ≥ 1 et ceux du type D pour m ≥ 2, mais on n'obtient pas de groupes essentiellement nouveaux, car on a les isomorphismes A1 ≃ B1 ≃ C1, B2 ≃ C2 et A3 ≃ D3, et le groupe de type D2 est isomorphe au produit de deux groupes de type A1. Il faut enfin préciser que le groupe unitaire U(m, H) sur le corps des quaternions H se rapporte à une forme unitaire positive non dégénérée.

Il existe en outre cinq groupes exceptionnels, notés :

(la seconde colonne indique la dimension, et la troisième, l'ordre du centre).

On verra plus loin (chap. 2, 3 et 4) d'autres précisions sur ces groupes. Mentionnons ici que l'algèbre de cohomologie des groupes classiques est entièrement déterminée sur l'anneau des entiers ou sur un corps premier ; on connaît aussi les groupes d'homotopie :

pour k ≤ 2 n + 2 ; en particulier :
pour k impair < 2 n ;
pour k pair < 2 n, et
est cyclique d'ordre n ! ; on obtient des résultats analogues pour les groupes d'homotopie de SO(n, R) (théorèmes de Bott).

Les groupes semi-simples complexes correspondent biunivoquement aux groupes semi-simples compacts, tout groupe semi-simple compact K étant sous-groupe compact maximal d'un groupe semi-simple complexe G, déterminé à isomorphie près, de dimension complexe égale à la dimension de K et dont le centre est celui de K (cf. chap. 6 et 7). Pour les groupes compacts classiques, les groupes simples complexes simplement connexes correspondants sont les suivants :

(revêtement universel de SO(2 m + 1, C)) ;
(revêtement universel de SO(2 m, C).

La situation est plus compliquée pour les groupes semi-simples réels non compacts (et non sous-jacents à un groupe semi-simple complexe) ; ils peuvent avoir un centre infini (discret) et ne contenir aucun sous-groupe compact distinct de {e} (par exemple le revêtement universel de SL(2, R)). On se limitera ici aux groupes semi-simples réels dont le centre est fini (le quotient d'un groupe semi-simple par son centre, cf. chap. 5, a toujours un centre réduit à e). Un tel groupe Gc de dimension n est sous-groupe fermé d'un groupe semi-simple complexe Gc, bien déterminé à isomorphie près (le « complexifié » de G, cf. chap.[...]

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Groupes classiques simples - crédits : Encyclopædia Universalis France

Groupes classiques simples

Théorie des groupes et des algèbres de Lie - crédits : Encyclopædia Universalis France

Théorie des groupes et des algèbres de Lie

Autres références

  • ALGÈBRE

    • Écrit par
    • 7 143 mots
    La structure de groupe est une des structures algébriques les plus simples et, sans conteste, la plus importante des mathématiques modernes. Son universalité ne s'arrête pas là : le psychologue Piaget a mis en évidence le rôle essentiel joué par cette notion dans les mécanismes mêmes de la pensée, et...
  • BOREL ARMAND (1923-2003)

    • Écrit par
    • 795 mots

    En 1992, le mathématicien Armand Borel a reçu le prix international Balzan « pour ses contributions fondamentales à la théorie des groupes de Lie, des groupes algébriques et des groupes arithmétiques, et pour son action inlassable en faveur de la recherche mathématique et de la propagation...

  • BURNSIDE WILLIAM SNOW (1852-1927)

    • Écrit par
    • 394 mots

    Mathématicien britannique, spécialiste de la théorie des groupes. Né le 2 juillet 1852 à Londres (Grande-Bretagne) d'un père écossais, William Snow Burnside fait ses études supérieures au Pembroke College de l'université de Cambridge, dont il est diplômé en 1875 et où il effectue ses recherches...

  • CAUCHY AUGUSTIN-LOUIS (1789-1857)

    • Écrit par
    • 1 402 mots
    • 1 média
    ...valeurs propres d'une matrice symétrique d'ordre supérieur à 3, et il partage avec Binet la découverte de la formule donnant le produit de deux déterminants. Il a été aussi le premier à dégager clairement la notion de groupe de permutations et on lui doit les premiers résultats non triviaux de la théorie des...
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