GUANGXI [KOUANG-SI] RÉGION AUTONOME DU
La région autonome du Guangxi, créée en 1958, est une des cinq régions autonomes de la république populaire de Chine. Elle couvre 230 000 km2 et comptait 49,6 millions d'habitants en 2006. Le Guangxi correspond au bassin supérieur du Xijiang qui reçoit là quatre grands affluents : le Hongshui, le Liujiang, le Yujiang et le Guijiang. Il est limité au nord-ouest par le rebord des plateaux du Yunnan-Guizhou, au nord-est par l'extrémité de la chaîne des Nanling et au sud-est par la chaîne des Gouloushan. Une grande partie du territoire constitue la plus vaste région karstique tropicale du monde.
Le riz est la grande culture alimentaire du Guangxi, qui donne deux récoltes annuelles dans le Sud-Est ; dans le Nord, la culture du maïs et des millets est relativement importante. Les fruits tropicaux, le thé, la canne à sucre et l'exploitation des forêts sont les autres ressources notables de la région.
Le Guangxi dispose de deux importantes ressources minérales, le manganèse et l’étain, dont il détient le tiers des ressources nationales, auquel il convient d’ajouter la découverte récente de bauxite. Largement irriguée, la province bénéficie également de conséquentes ressources hydrauliques. Les principales villes du Guangxi sont : Wuzhou (3 millions d’habitants en 2006), située au confluent du Xijiang et du Guijiang, et port d’exportation de la région ; Guilin (près de 5 millions d’habitants), dont la célébrité du cadre naturel dû à une dépression karstique dominée par d’impressionnants pitons calcaires a permis la création d’une importante activité touristique ; Liuzhou (3,6 millions d’habitants), carrefour ferroviaire et centre industriel ; Beihai (1,5 million d’habitants), devenu l’un des dix premiers ports de pêche de Chine et dont les plages environnantes attirent les touristes ; et enfin Nanning (6,7 millions d’habitants), capitale provinciale, relais sur la voie sino-vietnamienne et centre industriel. Si le Guangxi reste, au début du xxie siècle, une des provinces les plus pauvres de Chine, il n’en dispose pas moins de deux atouts pour enclencher la dynamique de la croissance : la vitalité de son agriculture et de son industrie, elle-même principalement répartie entre Liuzhou et Nanning, et dont les principales branches sont l’automobile, la métallurgie, la chimie, l’électronique, la production de sucre, la papeterie, etc. ; et son intégration en 2005, rejoignant ainsi le Yunnan voisin, dans la Région du Grand Mékong, structure économique régionale à fort potentiel créée en 1992 par la Banque asiatique de développement et regroupant, outre les deux régions chinoises, l’ensemble des pays de la péninsule indochinoise.
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Écrit par
- Pierre TROLLIET : professeur des Universités, Institut national des langues et civilisations orientales
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