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GUANZI, en bref

Ministre talentueux de l'État de Qi, mort en — 645, Guan Zhong (Kouan Tchong), est considéré comme l'un des plus célèbres sages chinois. Un ouvrage éponyme, le Guanzi, composé de 86 livres (dont 76 nous sont parvenus), est censé présenter les réflexions de cet administrateur modèle qui annonce déjà le dépassement de la féodalité. Ces textes ont en fait été compilés beaucoup plus tard, aux ive et iiie siècles avant notre ère, avec des ajouts et des modifications jusqu'en — 26. Ouvrage syncrétique qui intègre de nombreux enseignements de l'école de la Voie (Tao) et de l'école des Lettrés (Confucius), le Guanzi est considéré, en matière politique et économique, comme une expression (modérée) des positions des légistes (école de la loi), partisans d'un pouvoir absolu et totalitaire de l'État. En partant du principe qu'« un pays riche est facile à gouverner, pour gouverner un pays, il faut d'abord rendre les habitants aisés et prospères », une quinzaine de livres s'interrogent sur la façon de conduire la politique économique, monétaire, fiscale, agraire, etc. On y voit recommandé une uniformisation des poids et mesures, un système fiscal cohérent et la constitution de monopoles d'État pour le sel et le fer. Les développements monétaires ont été particulièrement remarqués parce qu'ils signalent l'influence de la quantité de monnaie sur les prix, préfigurant la théorie quantitative de la monnaie.

— Marc PÉNIN

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Écrit par

  • : maître de conférences de sciences économiques à l'université de Montpellier-I

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