- 1. L'insurrection de novembre 1954
- 2. Le soulèvement paysan du 20 août 1955
- 3. Les « pouvoirs spéciaux »
- 4. Les violences algéro-algériennes
- 5. Dans l'engrenage de la terreur : la « bataille d'Alger »
- 6. Le 13 mai 1958 et la naissance de la Ve République
- 7. Victoire militaire et doutes politiques
- 8. Sur la voie de l'« autodétermination »
- 9. Pourparlers et « porteurs de valises »
- 10. La création de l'OAS
- 11. Pour la fin de la guerre : la lassitude de l’opinion
- 12. L’exode des Européens terrorisés
- 13. Mémoires de la guerre
- 14. Bibliographie
GUERRE D'ALGÉRIE
L’exode des Européens terrorisés
Un tel fanatisme accélère la fuite des pieds-noirs, qui ne sont pas consultés, ni même très informés, sur les accords d'Évian, tandis qu'en métropole le référendum du 8 avril 1962 apporte au général de Gaulle la caution massive du peuple français : 90 % des votants disent « oui » aux accords d'Évian. Les Européens d'Algérie sont terrorisés et l'exode commence. En quelques semaines, en juin et juillet 1962, près d'un million d'hommes, de femmes et d'enfants se dirigent vers « la mère patrie », que beaucoup découvrent.
Occupés par les départs en vacances, les Français n'y prêtent guère attention. Pour la masse des Algériens, « sept ans, ça suffit ». Le slogan court à travers les villes et les campagnes. C'est la fin des épreuves, le retour de la paix et de la liberté, durement conquises.
« Voulez-vous que l'Algérie devienne un État indépendant coopérant avec la France dans les conditions définies par la déclaration du 19 mars 1962 ? » Le 1er juillet 1962, en Algérie, 6 millions d'électeurs répondent « oui » à cette question, seulement 16 534 disent « non ». Les résultats, rendus publics le 3 juillet, donnent 91,23 % de « oui » par rapport aux inscrits, et 99,72 % de « oui » par rapport aux suffrages exprimés. Les villes et les campagnes sont en liesse, l'Algérie est indépendante après quatre-vingt-douze mois d'une guerre qui a causé la mort de 30 000 Français et de près de 400 000 Algériens. Le drame ne s'achève pas avec l'indépendance. Des milliers de harkis, soldats supplétifs de l'armée française, seront massacrés tout au long des années 1962 et 1963.
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Écrit par
- Benjamin STORA : professeur émérite des Universités
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