- 1. L'insurrection de novembre 1954
- 2. Le soulèvement paysan du 20 août 1955
- 3. Les « pouvoirs spéciaux »
- 4. Les violences algéro-algériennes
- 5. Dans l'engrenage de la terreur : la « bataille d'Alger »
- 6. Le 13 mai 1958 et la naissance de la Ve République
- 7. Victoire militaire et doutes politiques
- 8. Sur la voie de l'« autodétermination »
- 9. Pourparlers et « porteurs de valises »
- 10. La création de l'OAS
- 11. Pour la fin de la guerre : la lassitude de l’opinion
- 12. L’exode des Européens terrorisés
- 13. Mémoires de la guerre
- 14. Bibliographie
GUERRE D'ALGÉRIE
Les violences algéro-algériennes
Le 20 août 1956, les nationalistes algériens s'organisent lors d'un congrès tenu dans la vallée de la Soummam (dit « congrès de la Soummam »), au cours duquel le FLN se dote d'un programme et met en place une direction, le Conseil national de la révolution algérienne (CNRA). Pour s'assurer la conduite du mouvement vers l'indépendance, il lui faudra éliminer toutes les organisations politiques rivales, notamment le Mouvement national algérien (MNA) de Messali Hadj qui refuse de s'intégrer au FLN. Le massacre par une unité de l'ALN, le 28 mai 1957, de 374 habitants du village de Mélouza soupçonnés de sympathies messalistes, illustrera l'âpreté de ces conflits algéro-algériens. La gestion politique sur le mode autoritaire ne s'exerce d'ailleurs pas seulement sur les rivaux, mais aussi sur des populations jugées peu « loyales » ou hésitantes. Ainsi, au printemps de 1957, le CCE (Comité de coordination et d'exécution, première direction centralisée du FLN) donne l'ordre écrit aux responsables des wilayas (divisions administratives équivalant aux départements) de brûler tous les villages qui ont demandé la protection de la France, et « d'abattre tous les hommes âgés de plus de vingt ans qui y habitent ».
Cette violence s'exerce également à l'intérieur du FLN-ALN, où la lutte pour le pouvoir, l'obsession des « infiltrations » et la traque des traîtres se traduisent par des purges sanglantes. Des centaines de combattants meurent ainsi dans les années 1956-1958, victimes d'une vigilance qui dégénère en suspicion aveugle. L'armée française, évidemment, n'aura aucun mal à exploiter ces rivalités.
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Écrit par
- Benjamin STORA : professeur émérite des Universités
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