- 1. L'insurrection de novembre 1954
- 2. Le soulèvement paysan du 20 août 1955
- 3. Les « pouvoirs spéciaux »
- 4. Les violences algéro-algériennes
- 5. Dans l'engrenage de la terreur : la « bataille d'Alger »
- 6. Le 13 mai 1958 et la naissance de la Ve République
- 7. Victoire militaire et doutes politiques
- 8. Sur la voie de l'« autodétermination »
- 9. Pourparlers et « porteurs de valises »
- 10. La création de l'OAS
- 11. Pour la fin de la guerre : la lassitude de l’opinion
- 12. L’exode des Européens terrorisés
- 13. Mémoires de la guerre
- 14. Bibliographie
GUERRE D'ALGÉRIE
Victoire militaire et doutes politiques
Au cours de l'année 1959, la guerre atteint son paroxysme avec le plan mis au point par le général Maurice Challe, commandant militaire de l'Algérie. Les opérations « Jumelles » déclenchées par l'armée française affaiblissent considérablement les maquis de l'intérieur. Plus de 2 millions de paysans algériens sont déplacés et regroupés dans des « villages de pacification ». Parallèlement, l'armée entreprend une « action sociale » : les hommes des sections administratives spéciales (SAS) réalisent un travail d'alphabétisation et d'assistance médicale, qui sert aussi habilement la propagande et le renseignement. Du côté du FLN, les opérations militaires marquent le pas.
Dirigée par Houari Boumediene, l'« armée des frontières », stationnée au Maroc et en Tunisie, parvient de plus en plus difficilement à pénétrer sur le territoire algérien. Depuis 1957, en effet, l'armée française a mis en place, tout le long de la frontière tunisienne, un redoutable barrage électrifié, la « ligne Morice ». Le rouleau compresseur du plan Challe brise ainsi peu à peu les katibas (unités) de l'ALN. En 1960, les maquis sont réduits à quelques milliers d'hommes, affamés, terrés au plus profond des massifs montagneux. Obtenue par la force des armes, serait-ce enfin la paix ?
De Gaulle sait que le FLN dispose d'un début de reconnaissance internationale, qu'il s'appuie toujours sur « l'armée des frontières » et sur l'immigration algérienne en France (plus de 130 000 cotisants du FLN) plus que jamais décidée à obtenir l'indépendance de l'Algérie. Malgré la victoire militaire, il sait aussi que l'opinion algérienne est acquise à l'idée d'indépendance. Le moment est venu de changer de cap.
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Écrit par
- Benjamin STORA : professeur émérite des Universités
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