- 1. L'insurrection de novembre 1954
- 2. Le soulèvement paysan du 20 août 1955
- 3. Les « pouvoirs spéciaux »
- 4. Les violences algéro-algériennes
- 5. Dans l'engrenage de la terreur : la « bataille d'Alger »
- 6. Le 13 mai 1958 et la naissance de la Ve République
- 7. Victoire militaire et doutes politiques
- 8. Sur la voie de l'« autodétermination »
- 9. Pourparlers et « porteurs de valises »
- 10. La création de l'OAS
- 11. Pour la fin de la guerre : la lassitude de l’opinion
- 12. L’exode des Européens terrorisés
- 13. Mémoires de la guerre
- 14. Bibliographie
GUERRE D'ALGÉRIE
Sur la voie de l'« autodétermination »
Le soir du 16 septembre 1959, de Gaulle prononce une allocution télévisée. Il évoque le redressement de l'économie depuis son retour au pouvoir, puis passe à la situation algérienne. C'est le choc, le mot tabou est lâché : « autodétermination ». Les illusions et les ambiguïtés de sa politique sont levées. Rejetant la sécession, le chef de l'État offre aux Algériens le choix entre l'« intégration », baptisée par lui « francisation », et l'association. Ce discours marque le véritable tournant dans le règlement de la question algérienne. Il suppose la négociation ouverte avec le FLN et reconnaît à la population musulmane, majoritaire, la possibilité de trancher.
Aussitôt, les partisans de l'Algérie française crient à la trahison. Le général de Gaulle n'a-t-il pas lancé un retentissant « Vive l'Algérie française » à Mostaganem en juin 1958 ? Dans Alger bruissant d'intrigues vont se dresser les premières barricades.
Le 24 janvier 1960, les activistes pieds-noirs dirigés par Pierre Lagaillarde et Jo Ortiz tentent de sauver l'Algérie française en appelant la population européenne au soulèvement. Ne trouvant pas en elle – ni chez les parachutistes – tout le soutien escompté, ils ne défient le pouvoir qu'une semaine. Le 1er février, les insurgés se rendent. Mais la « semaine des barricades » a dévoilé d'inquiétants flottements dans le commandement militaire et a révélé l'ampleur de la tragédie à venir du « peuple pied-noir ».
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Écrit par
- Benjamin STORA : professeur émérite des Universités
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Médias
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