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GUERRE DE PYRRHUS, en bref

La guerre de Pyrrhus (ou Pyrrhos), équipée militaire d'un roi grec en Occident, constitue l'ultime stade de la conquête romaine de l'Italie du Sud et marque donc la fin de l'indépendance de la Grande-Grèce. L'épisode s'insère en effet dans le conflit qui oppose Tarente, la plus puissante des cités grecques d'Occident, à Rome, dont l'expansion atteint les rivages méridionaux de la péninsule. À la suite d'un incident naval, la guerre est déclarée en — 281 et Tarente, qui réunit une vaste coalition de peuples et de cités, fait appel, selon son habitude, à un chef de guerre étranger : Pyrrhus, roi d'Épire. Celui-ci, attiré par l'aventure, débarque en — 281 avec un important contingent. Il remporte les deux premières batailles contre des soldats romains, effrayés notamment par les éléphants que Pyrrhus a emmenés avec lui. Rome refusant de traiter avec lui, Pyrrhus part en Sicile, à l'appel de cités grecques de l'île, pour chasser les Carthaginois. Malgré l'accueil enthousiaste des Siciliens, il est rapidement confronté à un soulèvement général, provoqué par l'effort de guerre qu'il impose. Contraint de retourner en Italie, il affronte une troisième fois les Romains, mais il est battu. Il regagne alors la Grèce tandis que Rome achève la conquête du sud de la péninsule, en soumettant Tarente et les autres cités grecques, dont elle assurera désormais la protection. L'épisode est donc décisif pour l'évolution de l'hellénisme en Occident.

— Xavier LAPRAY

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