- 1. Les succès allemands (sept. 1939 - juin 1940)
- 2. Le Royaume-Uni seul dans la guerre (juin 1940-juin 1941)
- 3. Les grands succès de l'Axe (juin 1941-automne 1942)
- 4. Le tournant de la guerre (nov. 1942-juill. 1943)
- 5. La grande offensive alliée (juill. 1943-août 1944)
- 6. La défaite de l'Allemagne
- 7. La défaite du Japon
- 8. Bibliographie
GUERRE MONDIALE (SECONDE)
La défaite de l'Allemagne
Il était temps que les armées lancent ensemble l'assaut final. Les Allemands ont mis en effet au point des armes nouvelles dont Hitler espère un retournement de situation en sa faveur.
Les armes nouvelles
À partir du printemps de 1944, leurs sous-marins sont équipés du tube schnorchel, qui permet d'employer les moteurs Diesel en plongée, autorisant ainsi des croisières quasi illimitées, tout en rendant le radar inutile et l'avion inefficace. Les sous-marins électriques permettront de reprendre la guerre des convois. Pour permettre leur construction, Hitler fixe des unités de la Wehrmacht sur les rives de la Baltique.
Les avions à réaction auraient pu redonner la suprématie dans les airs à la chasse allemande si Hitler n'avait pas hésité entre plusieurs prototypes et accordé sa préférence à la construction de bombardiers capables de rendre aux Alliés les coups que leurs « forteresses volantes » portaient aux villes et à l'économie du Reich.
Beaucoup plus prometteuse était l'utilisation des avions-fusées, V1 et V2. Ils commencent à tomber sur Londres le 13 juin 1944 et provoquent des pertes supérieures à celles des bombardements de 1940-1941. La Résistance apporte alors une aide capitale pour découvrir et bombarder d'abord les rampes de lancement, puis les ateliers de fabrication sont eux-mêmes repérés et bombardés à Peenemünde. Une sorte de course s'engage entre la paralysie de l'Allemagne sous les coups des Alliés et la construction d'armes nouvelles dans laquelle les savants allemands ont l'avantage.
Des deux côtés on recherche l'arme absolue : la bombe atomique. Dans cette direction, les Allemands sont battus par une extraordinaire coopération de savants américains, britanniques, canadiens, français, italiens, danois, réunis à Oak Bridge dans le Tennessee.
La libération de la France
Les armes nouvelles allemandes n'étant pas prêtes à temps, la libération de la France s'achève en quelques mois, bien que les Alliés aient hésité entre deux plans : Montgomery préconisait une attaque principale par les plaines du Nord ; Eisenhower impose son plan d'offensive généralisée sur tout le front, de la mer du Nord aux Vosges.
Au nord, les Anglo-Canadiens libèrent Rouen le 1er septembre ; le 5, ils sont à Bruxelles, et, le 6, ils délivrent Anvers, préservée par une initiative de la Résistance belge. Un grand port, à proximité du front, pourra ainsi être utilisé pour acheminer au plus près le ravitaillement des armées.
Pendant ce temps, les FFI se battent à peu près seules dans tout l'Ouest ; mais, si les Allemands évacuent d'eux-mêmes le Sud-Ouest, ils s'enferment dans les « poches de l'Atlantique » d'où les Français, faute d'artillerie et d'aviation, ne peuvent pas les déloger.
Les armées franco-américaines du Sud remontent la vallée du Rhône, tandis que les FFI tendent des embuscades aux colonnes allemandes. La jonction des troupes alliées du Nord et du Sud se fait en Bourgogne : 40 000 Allemands restent pris dans la nasse.
Vers le 15 septembre, les armées alliées sont parvenues devant les bouches de l'Escaut, la frontière hollandaise, la ligne Siegfried d'Aix-la-Chapelle à Trèves et les Vosges. Le front allemand se reforme sur la frontière allemande, où va s'engager une nouvelle bataille d'envergure.
La dernière offensive allemande dans les Ardennes
Le maréchal Montgomery, pour s'ouvrir l'accès des plaines d'Allemagne du Nord en sautant l'obstacle des bras du Rhin et de la Meuse, lance trois divisions aéroportées à Arnhem (Pays-Bas), tout en déclenchant une offensive terrestre. La surprise indispensable ne joue pas, les Allemands ayant concentré par hasard des unités au bon endroit. Le mauvais temps, les bois qui rendent les parachutages difficiles, l'absence d'avions de transport[...]
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Écrit par
- Henri MICHEL : directeur de recherche au C.N.R.S., secrétaire général du Comité d'histoire de la Seconde Guerre mondiale
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Médias
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