VENDÉE GUERRES DE
L'échec de la Vendée et sa répression
Après une offensive qui échoue du fait de rivalités politiques, les républicains reprennent l'initiative, et l'essentiel des armées vendéennes est écrasé lors de la bataille de Cholet, le 17 octobre 1793. Dans ce qui va s'appeler la Virée de Galerne, plusieurs dizaines de milliers de Vendéens (dont des femmes et des enfants), rejoints par les chouans, traversent le Maine et la Bretagne, jusqu'à Granville, pour joindre les Anglais. Ne pouvant entrer dans Granville, ils rebroussent chemin dans une série de batailles très meurtrières, plusieurs milliers d'entre eux étant tués près de la ville de Savenay en décembre 1793. Reste qu'ils auront terrorisé la région et la France – et ressuscité la chouannerie.
Alors que la première Terreur est à son apogée, la répression est confiée à des représentants en mission, dont Carrier, à Nantes, en octobre 1793. Les prisons sont vidées par des fusillades et par des noyades qui feront plusieurs milliers de morts, tandis que les campagnes subissent le passage de colonnes incendiaires, sous la direction du général Turreau. Si certains généraux se cantonnent dans des opérations purement militaires, ces « colonnes infernales » se rendent coupables d'incendies, de viols et de tueries. La Convention, divisée, rappelle enfin Carrier en février 1794, puis Turreau en mai. Dans l'immédiat, les généraux vendéens, Charette, Stofflet, Sapinaud, contiennent les attaques des républicains et constituent de véritables petits royaumes à partir de l'été de 1794.
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Jean-Clément MARTIN : professeur à l'université de Paris-I-Panthéon-Sorbonne
Classification
Autres références
-
CADOUDAL GEORGES (1771-1804)
- Écrit par Jean-Clément MARTIN
- 1 137 mots
Georges Cadoudal est une figure de la chouannerie, à laquelle il a donné une image d'intransigeance et de forte conviction religieuse, finalement consacrée par l'exécution, en place publique, pour complot contre le Premier consul. L'itinéraire politique de ce chouan emblématique s'est bâti contre...
-
CARRIER JEAN-BAPTISTE (1756-1794)
- Écrit par Jean TULARD
- 220 mots
Le plus fameux de ceux que Michelet a appelés « les missionnaires de la Terreur ». Fils d'un cultivateur aisé du Cantal, procureur à la veille de la Révolution, Carrier est élu par son département d'origine à la Convention. Il siège à la Montagne, vote la mort du roi, prend parti contre les Girondins....
-
CHARETTE DE LA CONTRIE FRANÇOIS DE (1763-1796)
- Écrit par Jean-Clément MARTIN
- 584 mots
Charette est incontestablement le chef vendéen le plus connu, et en même temps le plus contesté. Sa courte vie est marquée en effet par des épisodes contradictoires. Après avoir mené une carrière d'officier de marine, et avoir émigré un court laps de temps, il renoue avec sa vie de petit...
-
CHOUANNERIE
- Écrit par Jean-Clément MARTIN
- 1 682 mots
- 1 média
...de l'absence de coordination entre les insurrections comme de la médiocrité de leur armement. Cependant, les causes du mécontentement n'ont pas disparu. Une petite partie des ruraux vaincus s'engage dans les armées vendéennes, comme Cadoudal. La plus grande partie attend le passage des Vendéens au nord... - Afficher les 12 références