GUITARE BASSE
Œuvres majeures
Dans le jazz, des contrebassistes comme Jimmy Blanton, au début des années 1940, ou Charlie Mingus, dans les années 1950, avaient commencé à émanciper la contrebasse par des apports mélodiques nouveaux. En 1953, Monk Montgomery est le premier bassiste jazz à utiliser la basse Fender (au sein de l'orchestre de Lionel Hampton).
Dans le rock, celui qui a sorti la basse de son rôle ingrat de soutien rythmique est un poly-instrumentiste autodidacte venu à la basse par nécessité, Paul McCartney, qui met au service des chansons des Beatles des contrepoints inventifs (on écoutera notamment le pot-pourri du disque Abbey Road, 1969).
James Jamerson, bassiste de la firme Motown, pose au début des années 1970 les fondations de la basse soul grâce à ses connaissances harmoniques approfondies et son sens redoutable du riff, dont témoignent ses prestations avec Marvin Gaye.
À la fin des années 1960, Larry Graham recherche de nouveaux modes de jeu dans le funk au sein du groupe Sly and the Family Stone (album Dance to The Music, 1968).
Stanley Clarke, contrebassiste de formation, suit cette voie de la basse percussive dans le jazz rock des années 1970, imité en cela par Marcus Miller, arrangeur des derniers albums de Miles Davis. Jaco Pastorius réinvente la basse dénuée de frettes, apportant son lumineux touché, sa technique de virtuose et son placement rythmique novateur (il faut écouter sa version de Donna Lee de Charlie Parker). Pino Palladino, bassiste de studio, et Mick Karn (avec le groupe de rock Japan et en solo) s'inspirent du grand jazzman. Dans le rock, John Entwistle développe avec The Who des lignes complexes. Les connaissances musicales poussées de John Paul Jones, bassiste, arrangeur et pianiste de Led Zeppelin, lui permettent de concilier la fonction de soutien et l'innovation. Flea (Michael Balzary), de Red Hot Chili Peppers, mélange le slap et un phrasé sauvage qui emprunte au punk comme au funk. Les Claypool, du groupe Primus, introduit le slap dans le rock metal après que Steve Harris, d'Iron Maiden, a mis en valeur son instrument aux sons distordus.
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Écrit par
- Eugène LLEDO : compositeur, auteur, musicologue et designer sonore
Classification
Médias
Autres références
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