GÜLSHEHRI (XIVe s.)
Par son ancienneté et la qualité de sa poésie, Gülshehri, en réalité Sheikh Ahmed, est l'un des principaux représentants de la tradition iranienne ; sa fidélité au classicisme persan autoriserait même à le qualifier de puriste. Les données biographiques sont des plus vagues ; on considère seulement comme acquis qu'il vécut à la fin du xiiie et dans la première moitié du xive siècle, à Kirsehir, haut lieu culturel de l'époque.
L'œuvre de Gülshehri est variée ; elle se compose d'une adaptation très personnelle du poème de l'Iranien Attar Le Langage des oiseaux (Mantik al tair), qu'il a agrémenté d'anecdotes relatives à son époque et qui date de 1317, d'un long poème écrit en langue persane et intitulé Livre du Firmament (Falak-nāma) et d'un autre beaucoup plus court, comprenant environ trois cents vers. À dominante lyrique, la poésie de Gülshehri reste profondément imprégnée de la tradition mystique. Dans les sept ghazel connus, il prêche le renoncement, la fuite des jouissances terrestres au profit d'une vie d'ascèse reposant sur la sagesse ; la gloire et la richesse sont éphémères, il convie chacun à la générosité et à la charité.
Gülshehri fut longtemps apprécié ; mais, malgré de beaux vers mystiques, sa renommée demeure limitée du fait qu'il n'est pas représentatif à part entière d'un style ou d'une école et que sa poésie n'apporte rien de très novateur.
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Écrit par
- Gayé PETEK-SALOM : licenciée ès lettres
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