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JANOWITZ GUNDULA (1937- )

Un timbre parmi les plus angéliques, mais une ampleur que seuls révèlent les opéras de Verdi et de Wagner ; une apparente placidité mais, sous le calme marmoréen, une palpitation aussi ardente que pudique ; une vocation mozartienne que prolonge un amour évident pour Richard Strauss : autant de traits qui font mentir les clichés réducteurs parfois associés au nom de la soprano allemande Gundula Janowitz (née à Berlin, le 2 août 1937). Salzbourg et Aix-en-Provence l'avaient découverte dès 1963. Les personnages de Pamina (La Flûte enchantée) et de Fiordiligi (Così fan tutte) semblaient avoir été écrits pour elle. La Maréchale du Chevalier à la rose bénéficia bientôt de son phrasé de rêve. En 1967, à Salzbourg, Herbert von Karajan fit de cette soprano châtiée une admirable Sieglinde (La Walkyrie), bientôt invitée par le Metropolitan Opera de New York. Au public d'Orange, elle devait offrir, dix ans plus tard, dans tout l'éclat de sa maturité, la Léonore de Fidelio. N'avait-elle pas entre-temps rencontré Agathe du Freischütz, Elisabeth de Tannhäuser, les straussiennes Ariane et Arabella ? On n'oubliera pas l'Elisabetta qu'elle interpréta en 1970 à Vienne, où elle formait avec Franco Corelli le couple d'amants le plus émouvant jamais entendu dans Don Carlo.

— Jean CABOURG

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Écrit par

  • : critique musical, agrégé de lettres modernes

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