BÉCQUER GUSTAVO ADOLFO (1836-1870)
« Je suis, dans le vertige, les mondes qui voltigent... »
Dans ce lyrisme de l'indicible, dans la délicatesse et la fragilité des poésies de Bécquer, on retrouve l'écho d'un Musset ou d'un Heine. Pourtant, le langage de Bécquer, dans ses meilleurs moments, a quelque chose qu'on ne saurait confondre : une brisure, un ton de désespoir sans fin traversé parfois d'acerbe ironie, une musicalité et une délicatesse qui le rendent inimitable. Ce lyrisme de l'âme a quelque chose de féminin. Dans les Cartas literarias a una mujer, le poète, invité par son interlocutrice à définir la poésie, répond spontanément : « La poésie, c'est toi. » Et il ajoute : « Parce que la poésie c'est le sentiment, et le sentiment c'est la femme. » Ailleurs, il précise encore que la femme est « le verbe poétique fait chair ».
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Écrit par
- Bernard SESÉ : professeur émérite des Universités, membre correspondant de la Real Academia Española
Classification
Autres références
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ESPAGNE (Arts et culture) - La littérature
- Écrit par Jean CASSOU , Corinne CRISTINI et Jean-Pierre RESSOT
- 13 749 mots
- 4 médias
Il faut attendre un peu plus tard pour avoir en Gustavo Adolfo Bécquer (1836-1870) le type même du poète romantique mort jeune et dont les accents amoureux demeurent à jamais dans toutes les mémoires. Son œuvre poétique, à côté de quelques écrits en prose, dont les Légendes, ne tient que dans... -
MACHADO ANTONIO (1875-1939)
- Écrit par Cesare SEGRE
- 2 318 mots
...de poésie qui naît d'une « profonde palpitation de l'esprit », qui s'exprime « en réponse animée au contact du monde ». La filiation becquerienne (de Gustavo Adolfo Bécquer, poète romantique) et moderniste de ces poésies traduit emphatiquement le caractère introverti de l'inspiration : Machado s'évade...