GUYANA
Nom officiel | République coopérative du Guyana (GY) |
Chef de l'État | Irfaan Ali (depuis le 2 août 2020) |
Chef du gouvernement | Mark Phillips (depuis le 2 août 2020) |
Capitale | Georgetown |
Langue officielle | Anglais |
Unité monétaire | Dollar du Guyana (GYD) |
Population (estim.) |
741 300 (2024) |
Superficie |
214 999 km²
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Faillite de l'économie étatisée
Le « petit » Guyana dispose de bons atouts pour son développement : importantes réserves minières ( bauxite mais aussi or, diamants, manganèse et uranium), énormes ressources hydroélectriques, terres aptes à l'agriculture sur la bande du littoral. Voulant briser l'emprise des sociétés multinationales qui contrôlent la quasi-totalité des richesses, le gouvernement de Forbes Burnham pense tracer la « voie guyanaise vers le socialisme », à travers le « coopérativisme », doctrine officielle de la République. Quelque mille coopératives sont constituées, dans les domaines de la construction, de la pêche, de l'élevage, de l'abattage du bois, de la distribution. À l'apogée de ce système, vers 1978, elles ne représentent pourtant que 10 % de l'activité économique, et seules la moitié d'entre elles fonctionnent réellement. Le fait est que, pendant le « règne » de Forbes Burnham, c'est l'État qui se renforce, au point de devenir le principal agent de l'économie, en dirigeant plus de trente state corporations. En 1971 et en 1974, les compagnies Alcan (canadienne) et Reynolds (américaine), qui exploitent la bauxite, principale source de devises, sont nationalisées. En 1975 et en 1976, c'est le tour du secteur sucrier, contrôlé en grande partie par le consortium britannique Booker. Ne restent dans le secteur privé que 20 % de l'activité économique. Mais les nationalisations sont loin de produire les bénéfices attendus. Plus qu'une société socialiste, elles engendrent un capitalisme d'État marqué par de graves erreurs de gestion et par l'inefficacité. Des facteurs externes, très défavorables, viennent noircir le tableau : choc pétrolier de 1973, mauvaise tenue des prix internationaux pour les produits exportés (principalement bauxite et sucre).
Tandis que le projet coopérativiste fait eau de toutes parts, le revenu per capita se réduit de 25 % entre 1981 et 1985. Le chômage et l'inflation augmentent ; le marché noir prospère, à cause de la pénurie de biens courants. Comme dans d'autres pays d'Amérique latine, la dette extérieure, qui atteint 1,3 milliard de dollars en 1985, se transforme en une épée de Damoclès.
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Écrit par
- Françoise BARTHELEMY : agrégée d'espagnol, professeure de classes préparatoires au lycée Lakanal
- Michel DEVÈZE : doyen de la faculté des lettres et sciences humaines de Reims
- Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis
Classification
Médias
Autres références
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BURNHAM FORBES (1923-1985)
- Écrit par Encyclopædia Universalis
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Homme politique guyanais, Forbes Burnham fut Premier ministre de la Guyane britannique de 1964 à 1966, puis du Guyana indépendant jusqu'en 1980, et fut ensuite président jusqu'en 1985.
Né le 20 février 1923 à Kitty, en Guyane britannique, Forbes Burnham obtient son diplôme de droit à l'université...
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CARAÏBES - Littératures
- Écrit par Jean-Pierre DURIX , Claude FELL , Jean-Louis JOUBERT et Oruno D. LARA
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En Guyana, les poètes de cette époque paraissent plus engagés dans une protestation contre l'esclavage. Simon Christian Olivier Egbert Martin, auteur de Poetical Works (1883) et de Lyrics (1886), Thomas Don, auteur de Pious Effusions (1873), se soumirent difficilement au modèle de la poésie anglaise.... -
GEORGETOWN, anc. STABROEK, Guyana
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Capitale du Guyana, la ville de Georgetown, située à l'embouchure du fleuve Demerara, est aussi le premier port du pays, voisin oriental du Venezuela. Fondée par les Anglais en 1781 et baptisée en l'honneur du roi George III, elle fut largement reconstruite par les Français en 1784. Appelée Stabroek...
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GUYANES BOUCLIER DES
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