HAMAD
Portion méridionale du désert de Syrie, le Hamad est séparé du Manader, au nord, par l'alignement montagneux Damas-Deir ez Zor (djebel Charqui, djebel Bichri) ; au sud, il s'étend jusqu'à l'escarpement discontinu qui domine les déserts d'Arabie ; à l'est, sa limite est l'Euphrate et, à l'ouest, il bute contre le djebel Druze et les hauteurs de Transjordanie. Le Hamad est une grande étendue de relief calme ; il correspond à un plateau calcaire incliné vers le nord et l'est, faiblement accidenté de cuvettes et de bombements (El Gaara, djebel Tent, djebel Ancizé) ; à l'est, de multiples ravins le sillonnent en lignes parallèles si denses que le pays a été dénommé el-Widian (ou el-Ouidiyan), « le pays des Wadi ». Le Hamad est très aride : il reçoit moins de 150 millimètres de précipitations annuelles, souvent moins de 100 millimètres. Circonstance aggravante, le Hamad est dépourvu d'oasis ; aussi, il constitue le domaine des pâturages d'hiver des grandes confédérations de tribus arabes nomades : essentiellement les Anezé ou Aneizah (Roualla et Ould Ali à l'ouest, Amarat et Sbaa au centre), mais aussi les Shammar (ou Chammar) à l'est. En été, ces nomades chameliers migrent vers le nord (vers le Manader, le Chombol et la Djézireh) ou vers l'ouest (Wadi Sirhan).
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Écrit par
- Jean-Marc PROST-TOURNIER : agrégé de l'Université, professeur à l'Institut de géographie du Proche et Moyen-Orient, Beyrouth
Classification
Média