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HANCHE

Pathologie traumatique

La pathologie traumatique de la hanche est dominée par les fractures du col fémoral, qui affectent surtout les personnes âgées. En effet, l'ostéoporose, fréquente à ce stade de la vie, favorise la rupture de l'os, qu'un choc souvent minime suffit à briser.

Il convient de distinguer deux types de fracture.

Dans l'un, le plus fréquent, le trait de fracture détache la tête fémorale. La consolidation est longue et risque de ne pas se produire. Dans les cas favorables où elle a lieu, une grave complication reste à redouter : la nécrose de la tête fémorale dont les vaisseaux nourriciers ont été rompus avec l'os lui-même.

Bien différent est le second type de fracture du col du fémur, la fracture transtrochantérienne. En effet, se produisant en plein tissu spongieux qui conserve longtemps dans la vie un pouvoir de réparation, ces fractures consolident. Par ailleurs, n'affectant pas le réseau vasculaire qui l'irrigue, la tête fémorale de ce fait ne se nécrose jamais.

Ainsi s'opposent point par point les fractures sous-capitales et les fractures transtrochantériennes. Leur traitement sera donc différent : la prothèse pour les sous-capitales, l'ostéosynthèse par clou-plaque ou plaque vissée pour les transtrochantériennes.

Traitement des fractures transtrochantériennes

Le traitement de ces fractures vise à assurer la consolidation. L'opération comporte d'abord la réduction de la fracture sur une table orthopédique. Pour l'opérateur entraîné, elle est facile et rapide. L'appareil d'ostéosynthèse est alors mis en place par une incision sur le trochanter à la face externe de la hanche. Prenons pour type la vis-plaque de Robert Judet, qui est l'une des plus répandues. Sous contrôle des rayons X, on enfonce deux grandes et fortes vis parallèles dans l'axe du col du fémur. Elles sont enfoncées le plus loin possible vers la tête, traversant d'abord les orifices de la plaque, puis cinq ou six vis fixent la partie inférieure de la plaque dans la diaphyse fémorale. L'assemblage est solide : la rééducation possible. La consolidation demande deux mois et demi à trois mois, pendant lesquels le malade peut marcher avec des cannes anglaises et un léger appui. Dès consolidation, le convalescent reprend très vite une marche libre.

Traitement des fractures sous-capitales

Dans les fractures cervicales vraies, le trait de fracture peut siéger plus ou moins près de la tête ; cela ne modifie pas le traitement qui, passé soixante-dix ans, est la mise en place d'une prothèse de la hanche (60 p. 100 des cas). Avant cet âge, si l'os ne présente pas de signes manifestes de raréfaction, d'ostéoporose, on peut tenter une ostéosynthèse, c'est-à-dire, après réduction, une fixation par des vis. La consolidation est longue et l'on n'est pas à l'abri d'une nécrose, c'est-à-dire d'un effritement de la tête dont les vaisseaux nourriciers ont été détruits lors de la fracture. C'est encore la prothèse qui constituera le traitement de cette complication si fréquente.

Avant 1946, date de l'invention de la prothèse de hanche par Henri et Jean Judet, chirurgiens orthopédistes français, la fracture du col du fémur était une cause très fréquente de mortalité chez le vieillard. Malgré les vissages ou les enclouages, la consolidation était très longue à venir et n'était souvent même pas obtenue. Le malade restait alité, au mieux assis. Il souffrait, des escarres se produisaient ; des complications pulmonaires, urinaires, etc., survenaient. La fracture du col du fémur était ainsi une cause fréquente de la mort chez le vieillard. La prothèse de la hanche a totalement modifié le pronostic. La mortalité est tombée à 2 p. 100 environ. Le premier modèle de prothèse était en méthacrylate de méthyle avec un simple[...]

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Écrit par

  • : professeur à la faculté de médecine de Paris
  • : membre de l'Académie de chirurgie
  • : membre de l'Académie de chirurgie, président honoraire de l'Académie de chirurgie, professeur au Collège de médecine des Hôpitaux de Paris

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Médias

Os coxal et cavité cotyloïde - crédits : Encyclopædia Universalis France

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Hanche droite : coupe frontale - crédits : Encyclopædia Universalis France

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