Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

CRAWFORD HANK (1934-2009)

Le jazzman et bluesman américain Bennie Ross Crawford, Jr., naît à Memphis (Tennessee), le 21 décembre 1934. Il étudie le piano dès l'âge de neuf ans puis apprend le saxophone alto. Il fait rapidement la connaissance de Phineas Newborn, Jr., de Booker Little, de George Coleman. À Memphis, il accompagne des bluesmen locaux : B. B. King, Bobby Bland, Junior Parker... En 1953, il quitte sa ville natale pour Nashville, où il étudie la théorie musicale et la composition au Tennessee State College ; il y dirige un orchestre de rock'n'roll, Little Hank and the Rhythm Kings (son surnom de Hank provient de la ressemblance de son jeu à l'alto avec celui du saxophoniste de Memphis Hank O'Day). C'est à Nashville que Ray Charles l'entend, et décide de l'engager comme saxophone baryton, en remplacement de Leroy Cooper ; au retour de ce dernier, un an plus tard, Crawford revient à l'alto. En 1961, il devient directeur musical du big band que Ray Charles vient de former. On peut l'entendre dans Ray Charles at Newport (1958) ou Modern Sounds in Country and Western Music (1962). Il quitte Ray Charles en 1963 et forme son propre septette. De 1960 à 1970, il grave comme leader douze albums pour le label Atlantic, parmi lesquels More Soul (1960, avec le hit Misty), True Blues (1963-1964, avec Skunky Green) et Mister Blues Plays Lady Soul (1969). De 1971 à 1979, il enregistre, pour le label Kudu, huit albums musicalement moins aboutis. Un nouveau contrat avec Milestone lui permet de renouer avec son style originel (Midnight Ramble, 1982 ; Indigo Blue, 1983 ; Roadhouse Symphony, 1985). Il continue d'écrire de nombreux arrangements pour lui-même et d'autres musiciens, comme B. B. King, Lou Rawls, David « Fathead » Newman ou Etta James. Il dirige ses propres groupes, co-dirige des combos avec l'organiste Jimmy McGriff (Soul Survivors, 1986 ; Road Tested, 1997), se produit avec le pianiste et chanteur de blues-rock Dr. John au sein du groupe Swamp Jam. Hank Crawford meurt le 29 janvier 2009, à Memphis. Son jeu au saxophone alto manifeste, par sa ferveur et son phrasé, les influences conjointes du gospel, du blues, de la soul music et du rhythm and blues illustré par Louis Jordan et Earl Bostic ; il a ouvert la voie à de jeunes saxophonistes alto comme David Sanborn.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

Classification