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HANNIBAL ou ANNIBAL (247-183 av. J.-C.)

L'échec du plan d'Hannibal

La puissance militaire qui unissait l'Italie étant ainsi brisée, Hannibal peut espérer la désagrégation de la confédération. Effectivement, Capoue passe dans son camp, suivie par les Grecs de Tarente et de Syracuse. Mais, contrairement aux espoirs du Barcide, ces ralliements ne permettent pas à la flotte punique de reprendre le contrôle de la mer. D'autre part, au milieu des épreuves, rassemblant toutes ses énergies, Rome a réussi à créer au centre de l'Italie une formation politique d'un type nouveau, un véritable État national, dont le noyau n'a pas été entamé par les défections de ses associés, et qui révèle une vitalité et une capacité de résistance qu'Hannibal n'avait pas soupçonnées. Les légions se reconstituent ; la tactique de Fabius ayant fait ses preuves, elles évitent maintenant les grandes batailles et s'appliquent à « grignoter » patiemment les positions carthaginoises. Dans le même temps le royaume barcide d'Espagne, agglomérat de peuples unis seulement par la force et la diplomatie, s'effondre aussi vite qu'il a été constitué : dès 216 les deux frères Scipion, Cneus et Publius, parviennent à rallier à la cause romaine la plupart des tribus de la Meseta, ne laissant aux Carthaginois que la Bétique (l'Andalousie) et les côtes méditerranéennes du Sud-Est.

Devant l'échec de ses espoirs, Hannibal tente d'élargir ses plans en entraînant le monde grec dans la lutte contre Rome. Il obtient dès 216 l'alliance du roi de Macédoine Philippe V, qui dispose de la meilleure armée hellénique. Mais ce succès diplomatique demeure sans effet sur l'évolution de la guerre : Philippe est retenu par les affaires grecques et Rome conserve la maîtrise de la mer. La reprise de Capoue et de Syracuse en 211 ruine toute possibilité de débarquement grec ou punique en Italie.

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Hannibal Barca - crédits : The LIFE Picture Collection/ Getty Images

Hannibal Barca

-600 à -200. Philosophes et conquérants - crédits : Encyclopædia Universalis France

-600 à -200. Philosophes et conquérants

Autres références

  • CARTHAGE

    • Écrit par , , et
    • 9 841 mots
    • 5 médias
    ...trouve les ressources nécessaires à la revanche contre Rome. Après sa mort et le règne de son gendre Asdrubal, ses projets sont réalisés par son fils Hannibal. Celui-ci projette de séparer de Rome ses alliés de Campanie et d'Italie méridionale, en ébranlant la Confédération italique avec l'aide...
  • FABIUS MAXIMUS QUINTUS, dit CUNCTATOR (env. 275-203 av. J.-C.)

    • Écrit par
    • 344 mots

    Général et homme d'État romain né vers 275 av. J.-C., mort en 203 av. J.-C., dont l'esprit tactique lui vaut le sobriquet de Cunctator (« le temporisateur »).

    Fabius Maximus est consul en 233 puis en 228, et censeur en 230. Il est peut-être l'un des émissaires romains envoyés à ...

  • GUERRES PUNIQUES - (repères chronologiques)

    • Écrit par
    • 271 mots

    — 814 environ Fondation de la colonie de Carthage par les Phéniciens.

    — 509 Premier traité entre Rome et Carthage.

    — 272 Prise de Tarente : fin de la conquête de l'Italie par Rome.

    — 264 Une armée romaine, répondant à l'appel de la cité de Messine, débarque en...

  • HASDRUBAL ou ASDRUBAL BARCA (env. 245-207 av. J.-C.)

    • Écrit par
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    Fils d'Hamilcar et frère d'Hannibal, Hasdrubal Barca entre dans l'histoire à la veille de la deuxième guerre punique. En ~ 218, il reçoit des navires et des troupes ; on lui confie la responsabilité de veiller sur les possessions barcides d'Espagne : or le sud de la péninsule fournit...

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