DEHMELT HANS GEORG (1922-2017)
Fils d'un officier d'artillerie, Hans Georg Dehmelt est né le 9 septembre 1922 à Görlitz (Allemagne) et passa son enfance à Berlin. Ses études furent interrompues par la guerre, durant laquelle il servit un temps sur le front russe avant d'être envoyé à Breslau suivre une année d'études militaires. Fin 1944, il rejoignit les troupes allemandes en France et fut fait prisonnier lors de la bataille des Ardennes. Après un an de détention dans un camp américain en France, il termina ses études à l'université de Göttingen, où il obtint son doctorat en physique en 1950. Visiteur à l'université de Duke en Caroline du Nord de 1952 à 1955, il rejoignit ensuite l'université Washington à Seattle et y fut professeur de 1961 jusqu'en octobre 2001, quand il prit sa retraite.
Afin de mesurer très précisément des caractéristiques de certaines particules, comme leur moment magnétique, Dehmelt s'attacha dès 1955 à tenter d'isoler un unique électron dans un dispositif électromagnétique. En 1973, il y parvint en modifiant de façon décisive ce qu'on appelle un piège de Penning, montage conçu dans les années 1930 par F. M. Penning ; il combina pour cela les effets des champs électriques et magnétiques créés par deux électrodes hyperboloïdales chargées négativement et une électrode de nickel en forme d'anneau chargée positivement. En 1975, il améliora encore son dispositif en refroidissant suffisamment l'électron pour mesurer son moment magnétique avec l'extraordinaire précision de 4 × 10—12. Il partagea pour ces travaux le prix Nobel de physique 1989 avec Wolfgang Paul, qui fut un précurseur dans ce domaine, et Norman Ramsey.
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Écrit par
- Bernard PIRE : directeur de recherche émérite au CNRS, centre de physique théorique de l'École polytechnique, Palaiseau
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