ROHANI HASSAN (1948- )
Au service de la défense nationale
Inquiété à plusieurs reprises par la police politique, la Savak, dans les années 1970, interdit de prêche, Hassan Rohani quitte l’Iran pour échapper à la prison et s’installe en Écosse. Il rejoint l’ayatollah Khomeyni à Neauphle-le-Château en 1978 et rentre en Iran peu après la révolution islamique de 1979.
De 1980 à 1983, il préside le conseil de direction de la radio-télévision iranienne. Alors que les révolutionnaires redoutent un coup d’État militaire, il reçoit une première mission dans le domaine de la défense nationale, qu’il ne quittera plus. De 1982 à 1988, il est membre du Conseil suprême de défense. Parallèlement, de 1983 à 1985, il est adjoint du commandant en chef des opérations militaires, Ali Akbar Hachemi Rafsandjani, dont il devient l’un des trois représentants lors des négociations secrètes avec les États-Unis et Israël, en 1988-1989, relatives aux livraisons d’armes. Après la création du Conseil suprême de sécurité nationale, il représente le Guide de la révolution en son sein (1989-2013), et en exerce la présidence sous les mandats des présidents Rafsandjani et Khatami, de 1989 à 2005, qu’il conseille tous deux pour les affaires de sécurité nationale. En outre, il est le négociateur de la République islamique lors des pourparlers sur le nucléaire avec l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni de 2003 à 2005. Hassan Rohani est ainsi l’un des personnages clés de la sécurité nationale iranienne.
Député de 1980 à 2000, il préside la commission de la Défense (1992-1996), puis la commission des Affaires étrangères (1996-2000) du Parlement, dont il devient alors vice-président. De 1992 à 2000, il est également élu à l’Assemblée des experts, et membre du Conseil du discernement de la raison d’État depuis 1991.
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Écrit par
- Fariba ADELKHAH : chargée de recherche au Centre d'études et de recherches internationales de Sciences Po
- Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis
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