BERLIOZ HECTOR (1803-1869)
Gagner Paris
Berlioz passe le baccalauréat ès lettres en mars 1821. Sa famille décide alors de l’envoyer en octobre étudier la médecine à Paris. Les premières réactions du jeune homme à ces études forcées, évoquées dans les Mémoires, témoignent d’un violent dégoût, aussi s’adonnera-t-il plutôt, dès ses premiers temps à Paris, à sa passion pour la musique. Cependant, comme l’a montré Peter Bloom, il ne laisse pas entièrement ses études de côté pendant les trois premières années : en janvier 1824, il se voit délivrer le diplôme de bachelier ès sciences physiques, étape obligée des études de médecine.
C’est au cours de cette période que le goût musical de Berlioz s‘affine et que sa vocation de compositeur s’affirme. Il se rend fréquemment à l’Opéra où il peut entendre les œuvres de Salieri, Méhul, Spontini et Gluck. À la bibliothèque du Conservatoire de musique (« École royale de musique » sous la Restauration), il peut étudier les partitions de ces opéras, notamment celles de Gluck, auquel Berlioz voue une admiration sans faille, comme le montrent ses efforts pour faire renaître Orphée en 1859 et Alceste en 1861 et 1866. Quand Berlioz commence à le fréquenter, le Conservatoire est dirigé par Luigi Cherubini (nommé en 1822), dont le compositeur a fait, dans ses écrits, une figure d’opposition à sa musique. Les relations entre Berlioz et le Conservatoire ne se bornent pas à la fréquentation de la bibliothèque : dès 1823, il est l’élève de Jean-François Le Sueur en composition musicale, en tant qu’élève privé d’abord, puis à partir de 1826 dans sa classe au Conservatoire ; il suit en même temps les enseignements d’Antonin Reicha en contrepoint et fugue.
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Écrit par
- Cécile REYNAUD : directrice d'études, École pratique des hautes études
Classification
Médias
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