BERLIOZ HECTOR (1803-1869)
La Damnation de Faust
Faust cherchant à séduire Marguerite, E. Delacroix
Heritage Arts/ Heritage Images/ Getty Images
Pendant ses tournées à l’étranger, plus précisément depuis 1845, Berlioz travaille à une œuvre qui lui tient particulièrement à cœur, La Damnation de Faust. Le Faust de Goethe occupe en effet une place importante parmi les sources de son inspiration : dès 1828, alors qu’il vient de découvrir la traduction de Gérard de Nerval, il compose les Huit Scènes de Faust, une œuvre composite qui ne le satisfait pas. Peut-être, comme le suggère David Cairns, avait-il déjà en tête le projet d’une œuvre de plus grande envergure. Son ami Franz Liszt, à qui il avait fait découvrir Faust en 1830, et à qui sera dédiée La Damnation, semble l’avoir persuadé de se lancer dans l’écriture de cette œuvre ambitieuse, la plus importante qu’il ait écrite depuis Roméo et Juliette. Le livret est fondé sur des extraits de la traduction de Nerval et sur des textes écrits par Berlioz et Almire Gandonnière. Cette œuvre lyrique, « opéra de concert » comme l’a définie Berlioz, conçue sans souci d’unité de lieu ou de temps mais dans une volonté d’entière liberté créatrice comme l’affirme sa préface, n’est pas destinée dans l’esprit du compositeur, à être mise en scène. Ses premières représentations – dans une version de concert – sont données à l’Opéra-Comique en décembre 1846. Ce lieu et la forme inattendue de La Damnation contribuent sans doute à l’échec de l’œuvre et au désastre financier qui s’ensuivit pour Berlioz.
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Écrit par
- Cécile REYNAUD : directrice d'études, École pratique des hautes études
Classification
Médias
Un concert à mitraille et Berlioz, d’après J. J. Grandville
Stefano Bianchetti/ Corbis/ Getty Images
Faust cherchant à séduire Marguerite, E. Delacroix
Heritage Arts/ Heritage Images/ Getty Images
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Pascal Victor/ ArtComPress
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