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GEISSLER HEINRICH (1815-1879)

Mécanicien et physicien allemand, né à Igelshied (Thuringe) et mort à Bonn. Fils d'un souffleur de verre, Heinrich Geissler apprit lui-même ce métier dans le duché de Saxe-Werningen et l'exerça dans plusieurs universités allemandes, parmi lesquelles l'université de Munich.

Entré en tant que mécanicien à l'université de Bonn (1852), il y établit un laboratoire de fabrication d'instruments de physique et de chimie destinés à W. H. T. Meyer et à E. Pflüger. L'université lui attribue le titre de docteur honoris causa en 1868. Très intéressé par son travail, fort capable et habile de ses mains, il apprend beaucoup au contact des chercheurs du laboratoire et devient vite le participant recherché dans les différents travaux scientifiques. Chez J. Plücker, à Bonn, Geissler fabrique les premiers thermomètres de précision à capillaire de verre, et, en 1863, il construit, sur le principe du thermomètre à minimum de Casella, des thermomètres à maximum, ainsi que différentes sortes de pycnomètres (alcoolomètres, pèse-ammoniaque, etc.).

En 1858, Plücker fait appel à sa dextérité pour la construction en série des tubes à gaz raréfiés, auxquels il a donné le nom de tubes de Geissler, quoique l'invention soit de J.-P. Gassiot. De même, dès 1855, Geissler construit une pompe à vide à mercure pour l'obtention de vides très poussés (1/100 de millimètre de mercure). On lui doit aussi la soudure verre-métal pour tubes Geissler que Plücker a précisément utilisée en vue d'étudier la décharge électrique dans les gaz raréfiés ; ces travaux sont à l'origine de la découverte des rayons cathodiques.

Vers 1860, Geissler réussit à convertir le phosphore blanc en phosphore rouge « par l'électricité », c'est-à-dire par décharge électrique ; ce qui lui a valu la médaille du Mérite dans les arts et les sciences, lors de l'Exposition internationale de Vienne.

— Georges KAYAS

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Écrit par

  • : maître de recherche au CNRS, physique corpusculaire

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