Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

HOPF HEINZ (1894-1971)

Mathématicien allemand, né le 14 novembre 1894 à Breslau en Silésie (aujourd’hui Wrocław en Pologne), Heinz Hopf fit ses études à Berlin, où il fut l'élève d'Erhard Schmidt, puis à Heidelberg et à Göttingen, où il rencontra, en 1925, le mathématicien russe Paul Alexandrov, avec lequel il restera en contact étroit toute sa vie. Après une année d'étude à l'université de Princeton, où il subit l'influence de Solomon Lefschetz, Heinz Hopf succéda, en 1931, à Hermann Weyl à l'université de Zurich, où il restera jusqu'à sa retraite. Il acquit la nationalité suisse en 1943. Hopf fut membre associé étranger de l'Académie des sciences et membre honoraire de la London Mathematical Society.

Ses travaux portent essentiellement sur la topologie algébrique, dont on peut considérer qu'il fut l'un des pionniers. Ce furent ses découvertes qui menèrent à l'élaboration des théories de l'homotopie, de l'homologie et de la cohomologie. En 1925, sous l'influence d'Emmy Noether, Hopf fut l'un des premiers mathématiciens à comprendre l'importance des structures algébriques (en particulier des groupes abéliens) en topologie. Grâce à l'emploi de méthodes algébriques, il trouva une généralisation de la formule d'Euler-Poincaré. Sa découverte, en 1931, d'un invariant numérique pour le groupe d'homotopie π3(S2) et ses généralisations aux applications de S2n1 dans Sn allaient mener à d'importantes découvertes en théorie homologique et en théorie des espaces fibrés. Les espaces topologiques et les algèbres qu'il a introduits (et qui portent son nom) sont au cœur de la géométrie non communicative. En plus de ses articles, on doit à Hopf un ouvrage, écrit en collaboration avec Alexandrov, Topologie (1935), qui étudie les liens entre la topologie algébrique et la topologie métrique.

Heinz Hopf meurt le 3 juin 1971 à Zollikon (Suisse).

— Jacques MEYER

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

Classification

Autres références

  • PRIX ABEL 2020

    • Écrit par
    • 1 824 mots
    • 2 médias

    Le prix Abel 2020 a été attribué conjointement à Hillel Furstenberg et Gregory Margulis « pour l'utilisation visionnaire de méthodes issues de la théorie des probabilités et de celles des systèmes dynamiques en théorie des groupes, théorie des nombres et combinatoire ».

    Hillel...