Abonnez-vous à Universalis pour 1 euro

TRAUBEL HELEN (1899-1972)

La soprano américaine Helen Traubel fut l'une des plus grandes interprètes wagnériennes de son temps.

Helen Traubel naît le 20 juin 1899 à Saint Louis, dans le Missouri, et commence à prendre des cours de chant à l'âge de treize ans. Elle quitte le collège peu de temps après pour se consacrer à plein temps à l'art lyrique et, en 1925, donne son premier concert avec l'Orchestre symphonique de Saint Louis. La jeune chanteuse effectue alors des tournées dans les villes du Midwest et du Sud des États-Unis avec cet orchestre. Elle se produit par ailleurs avec l'Orchestre philharmonique de New York en 1926, avant de donner une série de concert avec l'Orchestre de Philadelphie.

Helen Traubel chante ensuite essentiellement dans des chœurs d'église jusqu'en 1937, date à laquelle le chef d'orchestre et compositeur Walter Damrosch l'invite à créer le rôle de Mary Rutledge dans son opéra The Man Without a Country, dont la première a lieu au Metropolitan Opera de New York en mai 1937. Pendant deux ans, Helen Traubel continue à se former à New York tout en chantant régulièrement à la radio. Elle donne son premier concert new-yorkais au Town Hall de la ville en octobre 1939, puis entame sa première saison régulière au Met en interprétant Sieglinde (La Walkyrie de Wagner) en décembre 1939.

Helen Traubel remplace Kirsten Flagstad lorsque celle-ci quitte le Met en 1941. Pendant douze ans, elle y sera ainsi la principale soprano wagnérienne. Admirée pour sa voix magnifique, maîtrisée d'une bout à l'autre de sa tessiture et capable de nombreuses nuances émotionnelles, elle possède en outre une grande présence scénique, empreinte de dignité. Helen Traubel se produit régulièrement dans des programmes radiophoniques et télévisés ainsi que dans des cabarets. La soprano se lance également dans une carrière littéraire et publie en 1950 son premier roman policier, The Ptomaine Canary, suivi d'un second, The Metropolitan Opera Murders, en 1951. Elle rédigera également une autobiographie, intitulée St. Louis Woman (1959, co-écrite avec R. G. Hubler).

En 1953, le directeur du Met, Rudolf Bing, s'oppose fermement à ce que la cantatrice se produise dans des boîtes de nuit new-yorkaises. Helen Traubel préfère rompre son contrat. Elle apparaît par la suite sur les planches de Broadway dans la comédie musicalePipe Dream (1955), signée par Rodgers et Hammerstein, ainsi que dans plusieurs films. Helen Traubel meurt le 28 juillet 1972, à Santa Monica, en Californie.

—  ENCYCLOPÆDIA UNIVERSALIS

La suite de cet article est accessible aux abonnés

  • Des contenus variés, complets et fiables
  • Accessible sur tous les écrans
  • Pas de publicité

Découvrez nos offres

Déjà abonné ? Se connecter

Écrit par

  • Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

Classification