LAWES HENRY (1596 env.-1662)
Compositeur et chanteur anglais fort apprécié de ses contemporains pour ses chansons avec basse continue, Henry Lawes, frère aîné de William Lawes, également compositeur, est baptisé le 5 janvier 1596 à Dinton, dans le Wiltshire. Il meurt le 21 octobre 1662, à Londres, et est enterré – preuve de sa notoriété – dans le cloître de l'abbaye de Westminster.
Henry Lawes devient en 1626 « Gentleman » de la Chapel Royal de Charles Ier, puis musicien du roi « pour les luths et les voix » (6 janvier 1631). Il est peut-être l'auteur de la musique du masque Coelum Britannicum (1634) de Thomas Carew ; aucun doute ne subsiste en revanche sur le fait qu'il a composé celle du masque de John MiltonComus, représenté au château de Ludlow le 29 septembre 1634. En 1636, Henry Lawes compose, avec son frère William, la musique du masque The Triumph of the Prince d'Amour de William Davenant. Ses Choice Psalmes put into Musick, pour 3 voix et basse continue (1648), contiennent des pièces écrites par son frère, ainsi que le célèbre sonnet élogieux de Milton « To my Friend Mr. Henry Lawes ». Henry Lawes perdra ses charges à la cour pendant la Grande Rébellion (1642-1651) mais les retrouvera à la Restauration (1660) ; il compose l'hymne Zadok the Priest, qui est chanté à l'occasion du couronnement de Charles II, le 23 avril 1661. Il avait écrit une partie de la musique du premier drame anglais qualifié d'opéra, The Siege of Rhodes, de Davenant, créé dans la demeure londonienne de ce dernier, Rutland House, en septembre 1656.
Les chansons de Henry Lawes, influencés par le stile recitativo italien, se caractérisent par le respect qu'il accorde à la prosodie du vers, la variété des cadences, ainsi qu'une discontinuité rythmique délibérée. Plus de 400 nous sont parvenues, sur des poèmes de ses contemporains Thomas Carew, John Suckling, Richard Lovelace... La plupart d'entre elles ont été publiées dans trois livres d'Ayres and Dialogues pour 1 à 3 voix et basse continue (1653, 1655, 1658). Un des premiers à avoir clarifié les rapports entre rythmes de la langue anglaise et la musique, il a ouvert la voie à Purcell.
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- Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis
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