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LE CHATELIER HENRY (1850-1936)

Chimiste français né à Paris et mort à Miribel-les-Échelles (Isère). Élève de l'École polytechnique, puis de l'École des mines, Henry Le Chatelier travaille deux ans comme ingénieur avant d'être nommé professeur de chimie générale à l'École des mines, en 1877. Il y enseigne cette matière jusqu'en 1888. Pendant ce temps, il se fait connaître par ses travaux dans le domaine de la métallurgie, des ciments, des verres, des combustibles et des explosifs. Il se tourne alors vers l'étude des phénomènes thermiques et met au point un thermocouple platine-rhodium pour la mesure des températures élevées et un pyromètre optique fondé sur l'analyse de la lumière émise par la source de chaleur.

Le principe qui porte son nom, cas particulier de la loi de l'action et de la réaction, et dans lequel il établit l'influence des paramètres physiques (température, pression, concentration des réactifs) sur le sens de déplacement d'une réaction chimique, est énoncé pour la première fois en 1884 et publié en 1888 dans sa Loi de stabilité de l'équilibre chimique ; il ignore alors que ces résultats ont déjà été prévus dans les travaux théoriques de J. W. Gibbs dont il traduira par la suite les œuvres.

En 1887, il devient professeur de chimie industrielle et métallurgique à l'École des mines, poste qu'il assurera jusqu'en 1919. En 1895, il propose que la flamme du chalumeau oxyacétylénique soit utilisée pour la soudure et le découpage des métaux. En 1908, il est nommé professeur de chimie à l'université de Paris, puis il est attaché au ministère de la Guerre entre 1914 et 1918.

— Georges KAYAS

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Écrit par

  • : maître de recherche au CNRS, physique corpusculaire

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