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KROEMER HERBERT (1928- )

Physicien allemand résidant aux États-Unis, co-lauréat du prix Nobel de physique en 2000 pour ses contributions aux technologies de l'information et de la communication.

Né à Weimar le 25 août 1928, Herbert Kroemer est le fils d'un fonctionnaire municipal de la ville. Élève brillant mais indiscipliné, il commence ses études universitaires à Iéna en 1948, mais ne tarde pas à passer à l'Ouest en profitant du pont aérien ravitaillant Berlin alors qu'il y accomplit un stage d'été chez Siemens. Il est admis à l'université de Göttingen et soutient, en 1952, une thèse de doctorat sous la direction de Fritz Sauter ; il y étudie théoriquement les effets dus aux électrons « chauds » dans les transistors. Il est alors embauché par le laboratoire central des télécommunications (FTZ) pour un soutien théorique au petit groupe de recherche sur les semiconducteurs. Il y élabore en 1954 ses premières propositions relatives au transistor bipolaire à hétérostructure. Cette même année, il quitte l'Europe et rejoint les laboratoires RCA (Radio Corporation of America) à Princeton, dans le New Jersey (États-Unis). C'est dans le cadre du laboratoire de la compagnie Varian Associates à Palo Alto (Californie) qu'il dépose en 1963 le brevet décrivant le fonctionnement des lasers à semiconducteur à double hétérostructure, une semaine après la demande similaire de Zhores I. Alferov en ex-U.R.S.S. Mais on ne lui permet pas d'approfondir ses recherches sur ce sujet qui ne semble guère porteur d'applications à l'époque. Il quitte Varian Associates en 1966 et rejoint l'université du Colorado en 1968 puis celle de Californie à Santa Barbara en 1976. Il y développe un groupe expérimental reconnu pour ses importantes contributions en technologie des semiconducteurs composés et pour son rôle pionnier dans la technique de l'épitaxie par jet moléculaire. Il reçoit en 2002 la médaille d’honneur de l’Institute of Electrical and Electronics Engineers, la plus prestigieuse récompense de cet I.E.E.E., pour ses travaux. Il est nommé membre de l’Académie nationale des sciences en 2003.

Le prix Nobel de physique, partagé en 2000 avec Zhones Alferov et Jack St. Clair Kilby, couronne des travaux fondamentaux pour le développement de l'électronique rapide et de l'optoélectronique.

— Bernard PIRE

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Écrit par

  • : directeur de recherche émérite au CNRS, centre de physique théorique de l'École polytechnique, Palaiseau

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