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HELMHOLTZ HERMANN LUDWIG FERDINAND VON (1821-1894)

Physiologie

C'est bien le désir de s'opposer aux réminiscences vitalistes de ses maîtres en biologie comme J. Müller, autant que la volonté d'approfondir la question du perpetuum mobile à l'arrière-plan, qui, de son propre aveu, guida Helmholtz dans ses premiers travaux de physiologie. Son mémoire de 1845 sur la consommation de matière dans l'action musculaire (Über die Stoffverbräuche in der Muskelaktion) rend compte d'études expérimentales sur la notion de chaleur animale par l'analyse de la respiration et de la digestion. C'est sous cet angle également qu'il faut considérer les travaux qui font de lui le père de la neurophysiologie. Il en a établi la base histologique en découvrant au microscope la relation entre cellules et fibres nerveuses, qui fait l'objet de sa thèse de doctorat en médecine : De fabrica systematis nervosi evertebratorum. En 1852, après trois années de recherches, il mit au point une méthode pour calculer la vitesse de propagation de l'influx nerveux, ce qui lui vaudra pour la première fois la considération de l'Académie de Paris.

Ces préoccupations, liées à ses convictions empiristes, l'amenèrent à s'intéresser à l'analyse des faits de perception. Sa thèse d'habilitation porte déjà pour titre : Über die Natur der menschlichen Sinnesempfindungen (Sur la nature des sensations humaines). Ce domaine se trouvait au croisement de plusieurs disciplines et l'on comprend que la multiplicité de ses talents lui permit d'y exceller. En inventant en 1852 l'ophtalmoscope, il fit faire de remarquables progrès à la thérapeutique de l'œil et se donna par ailleurs les moyens expérimentaux de développer l'« optique physiologique » ; l'ouvrage qui porte ce titre et qu'il publia à partir de 1856 est sans doute la base de cette discipline. Calculant à l'aide de l'ophtalmomètre les différents rayons de courbure des membranes de l'œil, il clarifia les intuitions de J. Scheiner sur le phénomène de l'accommodation, expliqua la vision binoculaire et, surtout, discuta les problèmes de la vision colorée. Sous ce rapport, en opposition avec la théorie de sir David Brewster, il redécouvrit et développa les théories de Thomas Young supposant trois couleurs fondamentales : le rouge, le vert et le violet, correspondant à trois sortes de terminaisons nerveuses. Il montra d'abord que le mélange de matières colorantes donnait tout autre chose que la composition de la lumière colorée ; en particulier le bleu mélangé au jaune ne donne pas du vert, mais plutôt un blanc légèrement verdi, ce qui faisait rejeter le jaune comme deuxième couleur fondamentale. De ces analyses physiologiques il tirera très vite des conséquences sur la théorie de la connaissance ; entre autres que « la lumière et les sensations de couleurs sont seulement des symboles pour désigner des rapports réels ».

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Hermann Ludwig Ferdinand von Helmholtz - crédits : Hulton Archive/ Getty Images

Hermann Ludwig Ferdinand von Helmholtz

Julius von Mayer - crédits : Hulton Archive/ Getty Images

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