MINKOWSKI HERMANN (1864-1909)
Mathématicien allemand né en Russie, à Alexoten, et mort à Göttingen. Hermann Minkowski habita Königsberg dès sa plus tendre enfance, et il fit ses études universitaires à Königsberg et à Berlin. De 1887 à 1902, il enseigna successivement à l'université de Bonn et à l'université de Königsberg, puis à l'École polytechnique de Zurich, où il eut comme élève A. Einstein. En 1902, il devint titulaire à Göttingen d'une chaire créée spécialement pour lui.
Très jeune, en 1882, Minkowski partagea avec J. B. Smith le grand prix de l'Académie des sciences de France : le sujet était « Théorie de la décomposition des nombres entiers en une somme de cinq carrés ». Il s'agissait de préciser des résultats énoncés sans démonstration par F. G. Eisenstein, près de quarante ans plus tôt. Minkowski consacra par la suite de nombreuses publications à la théorie des nombres ; il est le créateur de la géométrie des nombres, qu'il a exposée dans deux ouvrages fondamentaux : Géométrie des nombres (Geometrie der Zahlen, 1896) et Approximation diophantienne (Diophantische Approximationen, 1907). À ces travaux se rattachent des études sur les surfaces partout convexes.
Minkowski s'est également occupé de physique mathématique, et son nom est resté attaché à la notion d'espace-temps, essentielle dans la théorie de la relativité. On lui doit un mémoire fondamental, daté de 1908, sur Les Équations fondamentales des phénomènes électromagnétiques dans les corps en mouvement (Die Grundgleichungen für die elektromagnetischen Vorgänge in bewegten Körpern).
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Jean-Luc VERLEY : maître de conférences honoraire à l'université de Paris-VII
Classification
Autres références
-
CONVEXITÉ - Ensembles convexes
- Écrit par Victor KLEE
- 4 666 mots
- 7 médias
Ce sont des recherches de théorie des nombres qui furent à l'origine des premiers travaux de Minkowski. Rappelons ici l'énoncé du célèbre théorème de Minkowski : Si C est un sous-ensemble convexe de Rn, symétrique par rapport à l'origine, et de volume V(C) ≥ 2n, alors C contient... -
EINSTEIN ALBERT (1879-1955)
- Écrit par Michel PATY
- 6 493 mots
- 7 médias
...masses d'inertie de l'Univers (« principe de la relativité de l'inertie », ou « principe de Mach »). Transposant à l' espace-temps de Minkowski la critique de Mach et remplaçant la distribution de matière par le champ de gravitation, il proposa de considérer les propriétés de l'espace-temps... -
ESPACE-TEMPS
- Écrit par Encyclopædia Universalis , Jean-Pierre PROVOST et Marie-Antoinette TONNELAT
- 5 952 mots
- 5 médias
La mécanique classique, sous la forme mathématique rigoureuse que lui a donnée Newton, repose sur les deux concepts fondamentaux d'espace et de temps absolus : un événement ponctuel est parfaitement déterminé lorsqu'on connaît sa position dans l'espace, identifié à l'espace euclidien à trois...
-
HILBERT DAVID (1862-1943)
- Écrit par Rüdiger INHETVEEN , Jean-Michel KANTOR et Christian THIEL
- 14 726 mots
- 2 médias
Mais les recherches de Hilbert allaient devenir systématiques. En 1893, l'Union des mathématiciens allemands demande à Hilbert et à H. Minkowski de donner un résumé de la théorie des nombres algébriques. En moins de trois ans, Hilbert élabora un volumineux rapport, Die Theorie der algebraischen... - Afficher les 7 références