- 1. Une pensée de la compréhension
- 2. L'équité herméneutique et les exigences de l'interprétation (F. G. Meier).
- 3. Le perspectivisme des interprétations et l'objectivité de la connaissance (J. M. Chladenius)
- 4. L'herméneutique comme art philosophique universel (F. Schlegel)
- 5. L'herméneutique et la vie de l'esprit universel (F. Ast)
- 6. La circularité herméneutique (F. Schleiermacher)
- 7. La fondation philosophique de l'herméneutique (W. Dilthey)
- 8. La compréhension comme modalité de l'être-au-monde (M. Heidegger)
- 9. La fécondité herméneutique de la distance temporelle (H.-G. Gadamer)
- 10. « Expliquer plus, c'est comprendre mieux » (P. Ricœur)
- 11. Bibliographie
HERMÉNEUTIQUE
La compréhension comme modalité de l'être-au-monde (M. Heidegger)
Avec la philosophie de Martin Heidegger (1889-1976), la réflexion sur le statut philosophique de l'herméneutique connaît un virage décisif. Tournant résolument le dos aux préoccupations techniques et épistémologiques de F. Schleiermacher et de W. Dilthey, Heidegger s'intéresse exclusivement à la compréhension et à l'explicitation (Verstehen/Auslegung) comme manières d'être du Dasein. Ce virage ontologique est amorcé dès les premiers enseignements de Fribourg (1919-23), où le philosophe jette les bases d'une « phénoménologie herméneutique de la vie facticielle » qui débouchera sur l'« analytique du Dasein », qui va trouver son expression canonique dans Sein und Zeit (1927). Loin d'être un mode particulier de l'être-au-monde du Dasein, la compréhension imprime à l'ontologie elle-même une orientation herméneutique.
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Écrit par
- Jean GREISCH : docteur en philosophie, professeur émérite de la faculté de philosophie de l'Institut catholique de Paris, titulaire de la chaire "Romano Guardini" à l'université Humboldt de Berlin (2009-2012)
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