HÉTÉROPTÈRES
Les Hétéroptères, ou punaises, sont caractérisés par leurs premières paires d'ailes qui sont transformées en hémélytres et par la présence d'un appareil buccal piqueur et adapté à la succion. Ces pièces buccales, toujours dépourvues de palpes maxillaires ou labiaux, autorisent des régimes variés à condition que l'alimentation soit liquide : les espèces phytophages sucent la sève des végétaux, les espèces prédatrices aspirent le liquide interne des autres insectes, les espèces hématophages parasitent des Vertébrés dont elles prélèvent le sang. Leur développement post-embryonnaire progressif (paurométabolie) comporte, le plus souvent, cinq stades.
Description de la punaise verte
La punaise verte, Palomena prasina (fig. 1) est un hôte bien connu de nos jardins où elle ne commet aucun dégât appréciable ; son seul inconvénient réside dans l'odeur extrêmement désagréable qu'elle dégage.
La tête, quoique libre, est assez peu mobile ; elle porte les yeux, les antennes à cinq articles (caractéristique de la famille des Pentatomides) et les pièces buccales, qui forment un rostre. Ce dernier se dirige vers l'arrière et, au repos, s'applique contre la face ventrale, entre les hanches des pattes (position hypognathe) ; au moment de la piqûre il se met à la verticale, perpendiculairement à l'axe du corps. De chaque côté du rostre, on remarque une paire de bourrelets : les lames mandibulaires et maxillaires que R. Heymons considérait comme la base même des stylets.
Le prothorax, ou corselet, constitue la partie la plus développée du thorax ; le mésothorax se réduit à l'écusson, ou scutellum, surtout visible dorsalement ; le métathorax porte à la base de la hanche de la troisième paire de pattes l'orifice des glandes odoriférantes. La première paire d'ailes est transformée en hémélytres. La partie basale, sclérifiée, est formée de deux pièces, la corie et le clavus dont le bord postérieur vient s'emboîter au repos dans les rainures de l'écusson pour former dorsalement avec lui une protection rigide continue ; seule la partie terminale de l'aile reste souple : c'est la membrane. Les ailes postérieures, entièrement membraneuses, sont unies par une coaptation aux ailes antérieures pendant le vol.
L'abdomen est théoriquement formé de onze segments, mais les derniers sont modifiés pour constituer l'armature génito-anale, de telle sorte que six segments seulement sont visibles sur la face ventrale.
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Écrit par
- Robert GAUMONT : docteur d'État ès sciences
- Jean-Yves TOULLEC : maître de conférences H.D.R., université de Paris-VI-Pierre-et-Marie-Curie
Classification
Médias