HIGELIN ARTHUR dit ARTHUR H (1966- )
Saltimbanque de la chanson française qui jongle avec le jazz, le rock, l’électro et la pop, le chanteur et musicien Arthur H a su s’affranchir de l’héritage de son père, Jacques Higelin, pour imposer sa voix caverneuse et ses paroles empreintes de poésie surréaliste.
Le Bachibouzouk Band
Né le 27 mars 1966 à Paris, Arthur Higelin, dit Arthur H, quitte le lycée à l’âge de seize ans. Avec son père, il voyage aux Antilles pendant quelques mois. Imprégné de musique punk et de cold wave, l’adolescent découvre alors les Doors et Bob Marley. « Je venais d’un monde en noir et blanc, je découvrais la couleur […] J’ai bu du rhum, goûté aux champignons hallucinogènes, et fait l’amour », dira-t-il plus tard. Ce parcours initiatique s’achève au Berklee College of Music de Boston aux États-Unis où il étudie la musique pendant un an et demi. De retour à Paris, il se met à la composition, s’associe au contrebassiste Brad Scott et, en décembre 1988, présente au café-théâtre de la Vieille Grille son univers musical en équilibre entre Tom Waits et Serge Gainsbourg, mêlant tango et poésie. Le public parisien plébiscite ce pianiste à la voix cassée qui, après des prestations au Sentier des Halles et au Théâtre de la Ville, finit par faire la première partie de Barbara au festival des Francofolies de La Rochelle.
Son succès se confirme en 1990 avec la sortie d’un premier album nommé Arthur H, où dominent la contrebasse (« Quai no 3 ») et les percussions (« John la reine des pommes »). Deux ans plus tard, le chanteur récidive avec Bachibouzouk. Ce deuxième opus sert de trame au spectacle qu’il donnera six semaines durant avec son groupe le Bachibouzouk Band au Magic Mirrors, fabuleux chapiteau construit en Belgique dans les années 1920. Récompensé d’une victoire de la musique dans la catégorie révélation variété masculine de l’année 1993, Arthur H poursuit son chemin en se déclarant Trouble-fête (1996). C’est en queue-de-pie au pied de la tour Eiffel plantée en pleine mer qu’il présente son nouvel album, croisement de trip-hop, de swing, de musette, de musique orientale ou tzigane. Il se produit sur de nombreuses scènes de France et d’Afrique. Cette tournée, qui aboutit à la parution de l’album live Fête trouble (1997), se termine à Los Angeles, où Arthur H épouse sur la scène du Luna Park la bassiste Alexandra Mikhalkova, mère de deux de ses enfants et qui partage sa vie pendant de nombreuses années.
La suite de cet article est accessible aux abonnés
- Des contenus variés, complets et fiables
- Accessible sur tous les écrans
- Pas de publicité
Déjà abonné ? Se connecter
Écrit par
- Sabrina SILAMO : journaliste
- Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis
Classification
Média