HIP-HOP (danse)

La danse hip-hop hors de la France

Si le mythe américain des origines – avec quelques danseurs emblématiques tels Crazy Legs, Mr Freeze, Popin Pete – traverse les générations, il reste que le hip-hop, peu soutenu par les pouvoirs publics, n’a pas trouvé la place qui aurait dû lui revenir aux États-Unis et ne constitue pas en soi un genre chorégraphique. Toutefois, dans la tradition artistique américaine, cette danse s’est mêlée à l’expression contemporaine, insufflant sa puissance et sa gestuelle aux créations actuelles, de Karole Armitage à Doug Elkins. Plus spectaculaires sont les formes que le hip-hop a prises dans certains pays qui ont su se l’approprier. Les pays asiatiques – notamment la Corée du Sud, la Chine et le Japon – ont ainsi puisé dans leur spécificité culturelle. Entre arts martiaux, effets numériques et prouesses de gymnastes, la danse hip-hop asiatique a développé ses propres spécificités, tournées vers la performance. Tous ces groupes, s’ils ne sont pas soutenus par des fonds publics, ont trouvé des mécènes et des manageurs qui leur permettent de se développer et de se produire dans les grandes manifestations internationales. De la même façon, le Brésil, haut lieu du hip-hop, a vu émerger de ses favelas des danseurs, à l’image de Bruno Beltrão, qui ont exporté leur fluidité mêlée de capoeira (art martial afro-brésilien) et qui participent régulièrement à des créations françaises, comme Käfig Brasil (2012) de Mourad Merzouki.