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HIRO-HITO (1901-1989) empereur du Japon (1926-1989, ère SHŌWA)

Hirohito - crédits : Keystone/ Hulton Royals Collection/ Getty Images

Hirohito

Premier prince héritier à quitter le sol japonais et à visiter l'Europe, Hiro-Hito monte sur le trône en 1926 après avoir exercé la régence pendant cinq ans. Personne « sacrée et inviolable » selon l'article 1er de la Constitution impériale, monarque de droit divin, Hiro-Hito se voit attribuer le nom de Shōwa-tennō (futur nom, puisque, selon la coutume japonaise, il ne lui sera décerné qu'après sa disparition).

Durant la première partie de son règne, il couvre la politique expansionniste du clan militaire, donnant son aval à la conquête de la Mandchourie (1931), à l'intervention militaire en Chine (1932), au retrait du Japon de la Société des Nations (1933). En tant que chef de l'armée impériale, il conduit son pays dans la guerre en 1941. Après les bombardements atomiques sur Hiroshima et Nagasaki, il pousse l'état-major à envisager la reddition des armées japonaises.

Le Manzhouguo - crédits : Keystone/ Hulton Archive/ Getty Images

Le Manzhouguo

Hiroshima et la capitulation du Japon, 1945 - crédits : National Archives

Hiroshima et la capitulation du Japon, 1945

Grâce au soutien tacite du général MacArthur, commandant l'armée d'occupation américaine, et de la classe dirigeante japonaise, il n'est pas mis en cause lors des procès contre les criminels de guerre. Mais la capitulation du Japon marque l'écroulement du système impérial d'avant guerre. Hiro-Hito annonce lui-même, le 1er janvier 1946, qu'il renonce à ses prérogatives divines. De plus, la Constitution de 1946 proclame la souveraineté du peuple et institue une monarchie parlementaire, dans laquelle l'empereur se trouve dessaisi de l'ensemble de ses pouvoirs personnels : il n'est plus que le « symbole de l'État et de l'unité du peuple, tirant sa position de la volonté du peuple souverain » (art. 1er de la Constitution).

L'empereur, qui se passionne pour les recherches de biologie marine et a publié divers ouvrages sur ce sujet, est rarement intervenu lui-même dans la vie politique d'après guerre. Il faut, cependant, signaler une déclaration dans laquelle il suggère le renforcement des forces d'autodéfense, également réclamé par des groupements patronaux. Son fils aîné Akihito lui succède en janvier 1989.

— Yugi SATO

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Hirohito - crédits : Keystone/ Hulton Royals Collection/ Getty Images

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Le Manzhouguo - crédits : Keystone/ Hulton Archive/ Getty Images

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Hiroshima et la capitulation du Japon, 1945 - crédits : National Archives

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