HIRONDELLE
Petit oiseau insectivore vivant dans toutes les régions du monde, à l'exception des régions circumpolaires, et fréquentant aussi bien les milieux ouverts, les plans d'eau que les habitations. Classe : Oiseaux ; ordre : Passériformes ; famille : Hirundinidés.
Excellents voiliers, les hirondelles possèdent un corps fin et aérodynamique, de longues ailes pointues déployées en forme de croissant, un bec court, plat et large, des petites pattes munies de griffes bien développées ainsi qu'une longue queue souvent fourchue. Leur plumage, identique quel que soit le sexe, est le plus souvent bleu foncé ou vert sur le dos et pâle sur le ventre, certaines espèces arborant des taches blanches ou rouges sur la tête.
Les hirondelles sont représentées par quatre-vingt-neuf espèces dont la taille varie de 10 centimètres pour l'hirondelle à queue courte (Psalidoprocne nitens) à une vingtaine de centimètres chez les hirondelles américaines du genre Progne comme l'hirondelle pourprée (Progne subis). Se nourrissant exclusivement d'insectes qu'elles attrapent en vol, les espèces qui nichent dans les régions froides et tempérées doivent migrer vers le Sud, souvent à des milliers de kilomètres, lorsque les ressources alimentaires se font rares ; les espèces tropicales sont sédentaires.
Chez les migrateurs, le mâle arrive en premier sur le site de nidification, le même que l'année précédente, puis y attire une femelle. Le couple formé construit un nid de boue ou, le plus souvent, en restaure un ancien. Chez les espèces cavernicoles, un tunnel aboutissant à une chambre est creusé dans un talus ou dans le sable. De deux à six œufs sont couvés pendant quatorze à seize jours. Le mâle et la femelle se relaient pour alimenter les petits en leur apportant un « bol » d'insectes comprimés et transportés dans la gorge. Après l'envol, vers l'âge de trois semaines, les hirondeaux peuvent rester à proximité du nid et participer au nourrissage de la nouvelle couvée (généralement deux couvées se succèdent au cours de l'année). Certaines espèces sont solitaires, d'autres vivent en grandes colonies.
Symboles de bonne fortune, annonciatrices du printemps dans l'hémisphère Nord, ces passereaux ont toujours vécu en harmonie avec l'homme, utilisant de nombreux édifices pour installer leurs sites de nidification ; mais les hirondelles sont de plus en plus sensibles aux pesticides et à la pollution des boues utilisées pour la fabrication des nids. Les espèces les plus menacées sont insulaires ou endémiques à de petits territoires, comme l'hirondelle de la mer Rouge (Hirundo perdita).
Cinq espèces d'hirondelles, hivernant en Afrique, viennent nicher en France : l'hirondelle rustique (Hirundo rustica), encore appelée hirondelle de cheminée, la plus commune, vit à proximité des activités humaines ; l'hirondelle de fenêtre (Delichon urbica) est plutôt grégaire ; l'hirondelle de rivage (Riparia riparia), la plus petite, vit près des plans d'eau ; l'hirondelle de rochers (Ptyonoprogne rupestris), fréquente les falaises côtières et de montagne (jusqu'à plus de 2 000 mètres d'altitude) ; l'hirondelle rousseline (Hirundo daurica), quant à elle, est assez rare en France, sa présence se limitant au pourtour méditerranéen. Elles sont toutes protégées par la loi sur la protection de la nature de 1976.
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Écrit par
- Emmanuelle GOIX : chargée de la valorisation scientifique du département des jardins botaniques et zoologiques du Muséum national d'histoire naturelle
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