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HISTOIRE NATURELLE DES ANIMAUX SANS VERTÈBRES (J.-B. de Monet de Lamarck)

Quelle postérité ?

Aujourd’hui, il demeure difficile d’évaluer l’accueil qui fut fait aux thèses lamarckiennes. La postérité réelle de Lamarck a en effet longtemps été obscurcie par le mythe auquel son nom fut associé, celui d’un précurseur incompris et génial, largement en avance sur son temps. Il semblerait, au contraire, que la question de l’évolution du vivant ait été assez largement débattue en Europe durant les premières années du xixe siècle. Il apparaît également que les idées de Lamarck aient été plutôt bien diffusées de son vivant, mais aussi après sa mort. Par exemple, l’Histoire naturelle des animaux sans vertèbres allait connaître des traductions partielles en anglais (à partir de 1822), en italien (1834) et en allemand (1845). L’ouvrage fut par ailleurs réédité en France entre 1835 et 1845, signe de son importance. Des travaux récents montrent également que les cours donnés par Lamarck au Muséum ont été suivis par un grand nombre de naturalistes et de médecins, de nationalités diverses, ce qui a pu également constituer une voie significative de diffusion des thématiques lamarckiennes à travers l’Europe savante, et ce au moins jusqu’à l’époque où le jeune Darwin commença lui aussi à réfléchir au problème de l’évolution des espèces.

— Laurent LOISON

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Écrit par

  • : docteur en épistémologie et histoire des sciences, chargé de recherche au CNRS, professeur agrégé de sciences de la vie et de la Terre

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Jean-Baptiste de Monet, chevalier de Lamarck - crédits : Wellcome Library, London

Jean-Baptiste de Monet, chevalier de Lamarck