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HITOPADEŚA

La littérature sanskrite abonde en recueils de contes, rédigés à des époques fort différentes, mais qui, tous, se rattachent à un fonds commun probablement très ancien. Le Hitopadeśa est l'un des modèles de ce genre littéraire.

Attribué tantôt à Nârâyana, tantôt à Vishnusharman (qui ne sont pour nous que des noms), ce recueil est de date indéterminée (peut-être du ixe ou du xe s.). Il est écrit dans une prose élégante, simple et claire, à laquelle se mêlent, en nombre important, des strophes lyriques, isolées ou groupées en séries, dans lesquelles apparaît la moralité de chaque histoire. L'intention pédagogique est, en effet, constante dans le Hitopadeśa dont le nom, en sanskrit, signifie précisément « instruction utile ». Les quatre livres qui le composent sont d'ailleurs expressément voués à l'enseignement pratique d'une morale sociale élémentaire : « La Manière d'acquérir des amis » (Ier livre) ; « La Manière d'éviter les disputes entre amis » (IIe livre) ; « La Guerre » (IIIe livre) ; « La Paix » (IVe livre). Chaque fois, les fables, au fil d'un récit qui leur sert de cadre, s'emboîtent les unes dans les autres comme des poupées russes.

Les contes indiens ayant inspiré les auteurs persans et, par ceux-ci, La Fontaine lui-même qui, dans la préface à ses Fables, se réfère à l'Inde, on s'explique que certaines histoires du Hitopadeśa se retrouvent dans l'œuvre de ce dernier.

— Jean VARENNE

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Écrit par

  • : docteur ès lettres, professeur à l'université de Lyon-III

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