HOKUSAI (1760-1849) (exposition)
Un maître de l’estampe et du livret illustré
La production illustrée de l’artiste est particulièrement mise en valeur : plus d’un quart des objets exposés sont en effet des livres. Elle suggère combien son œuvre s’est forgée au contact du monde de l’édition. À cette occasion, la Bibliothèque nationale de France et les éditions du Seuil ont d’ailleurs publié la toute première traduction mondiale du cinquième volume de la Manga (1816) et celle d’un manuel de dessin d’architecture de la fin de la vie de Hokusai, le Livre de dessins pour artisans. Nouveaux modèles (1836), qui provient de la collection d’Edmond de Goncourt (Hokusai. Le vieux fou d’architecture, 2014).
Un des pendants du diptyque qui constitue l’une des toutes dernières œuvres de Hokusai, le Dragon dans les nuées, conclut l’exposition. Exécutée en 1849 dans la quatre-vingt-dixième année de l’artiste, cette peinture puissante à l’aura mystique fait figure de testament pictural. Cette œuvre, entrée au musée Guimet en 2001, était séparée depuis un siècle de son pendant, le Tigre sous la pluie, conservé au musée Ōta (Tōkyō). Les deux parties furent réunies lors de l’exposition Chefs-d’œuvre du musée Ōta de Tōkyō (Guimet, 2007), et sont comme le symbole de la fascination exercée par Hokusai au Japon et en France.
En 2016, un musée entièrement consacré à l’œuvre de l’artiste a ouvert dans l’arrondissement de Sumida, au nord-est de Tōkyō, à proximité du lieu de naissance de Hokusai. Après le musée de Tsuwano au sud du Japon et le musée d’Obuse, près de Nagano, il constitue, avec plus de 1 500 œuvres de Hokusai et de ses disciples, le troisième et le plus grand musée dédié à ce génie universel de la peinture du xixe siècle.
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Écrit par
- Christophe MARQUET : directeur de l'École française d'Extrême-Orient, Paris
Classification
Média