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HOLOTHURIDES

Biologie

Chez la plupart des Holothurides, les sexes sont séparés. L'appareil génital, formé de grappes de gonades, pend librement dans la cavité cœlomique. L'époque de la fécondation et de la ponte est variable selon la latitude.

Le développement de l'œuf aboutit à la formation d'une larve « en tonnelet » (proche de celle des Crinoïdes) qui ne subit pas de métamorphose importante, contrairement aux larves des autres Échinodermes. Chez les espèces antarctiques surtout, les jeunes sont incubés dans de petites poches présentes sur la paroi dorsale du corps de la mère.

La reproduction asexuée peut s'effectuer par autotomie complète du corps, qui se scinde en plusieurs morceaux, chacun d'eux régénérant un individu complet. Le grand pouvoir de régénération des Holothurides est aussi illustré par un phénomène très particulier : l'éviscération. Dans des conditions de vie défavorables, ou en cas d'attaque, les Holothurides éjectent leurs viscères hors du corps, par l'anus. S'ils retrouvent un milieu favorable, ils régénèrent les organes évacués.

Si l'on excepte un seul genre (Pelagothuria), tous les Holothurides sont benthiques ; ils rampent très lentement (1 cm/mn) sur les fonds marins. Ils sont de mœurs nocturnes, et beaucoup d'entre eux présentent un cycle d'activité saisonnier.

Le comportement des Holothurides fouisseurs est intéressant, car il illustre bien comment une organisation structurale peut entraîner un mode de vie particulier.

C'est ainsi que la chambre d'habitation de Cucumaria est un tunnel en U ouvert aux deux extrémités, de façon que l'animal ait ses pôles opposés au contact de l'eau. Au contraire, chez Synapta, qui ne possède pas de poumon, le « terrier » ne présente qu'une seule ouverture pour la bouche.

La paroi du corps et les organes de Cuvier sécrètent une substance toxique pour les poissons prédateurs, mais les poumons servent de refuge à un Téléostéen commensal, le Fierasfer.

De nombreux parasites habitent le tube digestif et la cavité cœlomique des Holothurides, en particulier des Gastropodes, qui présentent d'importantes altérations structurales liées au parasitisme.

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Holothurie - crédits : Encyclopædia Universalis France

Holothurie

Autres références

  • ÉCHINODERMES

    • Écrit par , et
    • 6 654 mots
    • 9 médias
    – classe des Holothurides, la plus archaïque : développement avec métamorphose réduite, absence de glande brune ;