- 1. La divergence Homme-grands singes africains
- 2. Les grands singes fossiles
- 3. Des grands singes aux Hominidés
- 4. Une question de climat ?
- 5. Le premier bipède avéré, « Orrorin tugenensis »
- 6. Le cas d'« Ardipithecus »
- 7. « Sahelanthropus tchadensis »
- 8. Les Australopithèques
- 9. Les premiers Hommes
- 10. Les sorties d'Afrique
- 11. Les premiers « Homo sapiens »
- 12. Hommes de Néandertal et Hommes modernes
- 13. Le cas de l'Homme de Flores
- 14. Culture, société et milieu
- 15. Bibliographie
HOMINIDÉS
« Sahelanthropus tchadensis »
En juillet 2002, Michel Brunet et son équipe, ont publié la découverte, réalisée un an auparavant dans le désert de Djourab (Tchad), d'un crâne partiellement écrasé, d'une demi-mandibule et de quelques dents isolées appartenant à un nouvel hominoïde du Miocène supérieur (vieux de 6 à 7 millions d'années et peut-être plus proche de 7), Sahelanthropustchadensis(plus connu sous le nom de Toumaï). Ses inventeurs en font le premier Hominidé sur les caractères suivants : face aplatie, petites canines, morphologie de la canine, un torus supra-orbitaire épais (probablement mâle), des dents jugales (molaires et prémolaires) à couronne basse et un émail dont l'épaisseur est intermédiaire entre celle du chimpanzé et d'Ardipithèque, et, enfin, une position avancée du trou occipital laissant supposer que Sahelanthropus aurait pu être bipède. Toutefois, le complexe maxillo-facial varie en fonction du sexe, chez les grands singes, et c'est sur ces mêmes caractères que le fameux Ramapithèque avait perdu au début des années 1980, son statut d'Hominidé ; il était relégué au rang de femelle du Sivapithèque. Par ailleurs, la position du trou occipital mérite d'être confirmée. Ce seul caractère pris isolément ne permet pas de statuer sur la bipédie, car sa position est variable chez les primates actuels et, de plus, elle est liée au développement du cerveau. En outre, la partie postérieure du crâne présente des crêtes très fortes, un plancher nucal plat et relevé, rappelant la morphologie observée chez les gorilles. Ces caractères ont fait suggérer que Sahelanthropus pourrait appartenir à une forme ancienne de ces grands singes. Le débat est bien évidemment ouvert et loin d'être clos. Quant au milieu dans lequel évoluait Toumaï, il est « mosaïque » entre lac et désert.
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Écrit par
- Brigitte SENUT : professeure de première classe au Muséum national d'histoire naturelle
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