HONDURAS
Nom officiel | République du Honduras (HN) |
Chef de l'État et du gouvernement | Xiomara Castro (depuis le 27 janvier 2022) |
Capitale | Tegucigalpa |
Langue officielle | Espagnol |
Unité monétaire | Lempira (HNL) |
Population (estim.) |
9 895 000 (2024) |
Superficie |
112 492 km²
|
Le Honduras se situe au milieu de l'isthme centraméricain et forme, en quelque sorte, la jonction entre les pays densément peuplés du nord (Guatemala et Salvador) et ceux moins densément peuplés du sud (Nicaragua, Costa Rica et Panamá). Situé entre les Caraïbes et le Pacifique, d'une superficie de 112 088 kilomètres carrés, le Honduras comptait 8 millions d'habitants en 2010. L'essentiel de la population se concentrait jusqu'aux années 1960 dans les différentes vallées de la cordillère volcanique qui traverse le pays d'est en ouest. Mais cette dispersion a pesé sur la constitution d'un pouvoir central. Depuis, l'exode rural attire les Honduriens dans les villes : en 2005, la capitale Tegucigalpa regroupait 1 million d'habitants, et la deuxième ville, San Pedro Sula, comptait 500 000 habitants. Le Honduras s'est caractérisé par son instabilité politique, alimentée par les luttes d'influence des pays voisins. Au début du xxe siècle, son intégration à l'économie mondiale se réalise par l'intermédiaire de compagnies nord-américaines. Celles-ci transforment les plaines côtières du nord, d'accès difficile, en bananeraies pour l'exportation. Le Honduras devient alors la caricature de la « république bananière », occultant l'absence de développement et l'extrême pauvreté. Dans la décennie 1980, il devient une plate-forme militaire pour les États-Unis en lutte contre le régime sandiniste au Nicaragua et la guérilla au Salvador. Toutefois, les élections de 1980 ouvrent une ère de stabilité politique, rythmée par les alternances entre les deux partis traditionnels (le Parti libéral et le Parti national). Mais le pays demeure très dépendant : l'annulation partielle de sa dette, à partir de 2000, a été obtenue dans le cadre de l'initiative pour les pays pauvres très endettés, au prix de la mise en œuvre de politiques néo-libérales qui n'ont pas permis de réduire la misère.
Géographie
Depuis le xixe siècle, le Honduras cumule de lourds handicaps politiques et socio-économiques qui en font l'un des pays les plus pauvres de l'Amérique latine. Avec une population de 8 millions d'habitants en 2010, métisse à 90 %, sur un territoire de 112 088 kilomètres carrés, le Honduras a un PIB de moitié inférieur à celui du Salvador, dont la population est presque équivalente sur un territoire exigu. Les indicateurs économiques, tels qu'un PNB (en ppa)/hab. de 2 590 dollars en 2003, comme ceux du développement humain (117e rang mondial en 2005) ou de la pauvreté (75 % de la population est au-dessous du seuil de pauvreté en 2003, et 35 % au-dessous du seuil d'indigence), révèlent un sous-développement marqué et persistant, en dépit des progrès enregistrés, depuis les années 1950, au niveau de l'espérance de vie et du recul de la mortalité infantile.
Un territoire montagneux, faiblement intégré
Disposant d'une large ouverture de 664 kilomètres sur la mer des Caraïbes, le Honduras présente une dualité physique et humaine entre les régions montagneuses et les plaines de la façade caraïbe. Sur le versant pacifique, seule une étroite plaine littorale donne accès au golfe de Fonseca. La majeure partie du Honduras est, en effet, constituée de massifs montagneux très fragmentés qui concentrent encore plus de 70 % de la population au début du xxie siècle. Culminant à 2 849 mètres (Cerro las Minas), les deux cordillères principales sont constituées de matériaux métamorphiques ou volcaniques anciens. La diversité des expositions et l'étagement des terres tempérées (entre 600 et 1 800 m) et froides déterminent la mosaïque des écosystèmes à dominante forestière (pins et feuillus). Les Chorti de langue maya et les Lenca occupaient ces terres lorsque les Espagnols ont créé, près des mines[...]
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Écrit par
- Noëlle DEMYK : professeur de géographie à l'université de Paris-VII-Denis-Diderot
- David GARIBAY : maître de conférences en science politique à l'université de Lyon-II-Lumière
- Oruno D. LARA : professeur d'histoire, directeur du Centre de recherches Caraïbes-Amériques
- Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis
Classification
Médias
Autres références
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HONDURAS, chronologie contemporaine
- Écrit par Universalis
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AMÉRIQUE (Structure et milieu) - Géologie
- Écrit par Jean AUBOUIN , René BLANCHET , Jacques BOURGOIS , Jean-Louis MANSY , Bernard MERCIER DE LÉPINAY , Jean-François STEPHAN , Marc TARDY et Jean-Claude VICENTE
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Président du Costa Rica de 1986 à 1990, puis de 2006 à 2010.
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