HONDURAS
Nom officiel | République du Honduras (HN) |
Chef de l'État et du gouvernement | Xiomara Castro (depuis le 27 janvier 2022) |
Capitale | Tegucigalpa |
Langue officielle | Espagnol |
Unité monétaire | Lempira (HNL) |
Population (estim.) |
9 895 000 (2024) |
Superficie |
112 492 km²
|
Histoire
Le Honduras précolombien
Le Honduras, dont le peuplement remonte au moins à 20 000 ans avant J.-C., apparaît comme une région centraméricaine où l'agriculture s'est développée dès la période néolithique (racines, maïs, haricots, courges et citrouilles). L'existence, attestée vers 3000 avant J.-C., de centres voués à l'élaboration d'une architecture de pierres colossales s'épanouit avec la construction de la cité de Copán, vers 150 après J.-C. Copán, la deuxième métropole maya après Tikal, fascine encore avec ses pyramides et ses sanctuaires, son escalier monumental, son acropole et son terrain de jeu de balle. Dans ce foyer majestueux, avec des sculptures en trachyte (pierre volcanique de couleur vert clair), subsistent des témoignages surprenants d'une recherche mathématique et astronomique qui atteignit sa plénitude à la fin du viie et au début du viiie siècle. L'échelonnement des dates montre que la brillante période classique s'étend de 455 à 805. Tenampua, à 30 kilomètres de Comayagua, garde également des vestiges de fortifications et de pyramides. La grande aire de civilisation maya se déploie jusqu'à Tela, sur le golfe du Honduras, et ne dépasse pas le fleuve Ulúa, où vit la population Lenca, dont la culture a été fortement influencée par celle des Mayas. Le reste du territoire, moins développé culturellement, fut pendant longtemps une voie de passage pour les populations qui longèrent le littoral des Caraïbes.
Conquête et colonisation
Le 30 juillet 1505, lors de son quatrième et dernier voyage, Christophe Colomb atteignait l'île Guanaja (Bonacca), appartenant à l'archipel de Bahía. Si l'amiral s'était dirigé vers l'ouest, il aurait rencontré le domaine maya, mais il préféra s'orienter vers l'est et longer, jusqu'au 14 septembre, la basse côte du Honduras, de Punta Caxinas au cap Gracias a Dios. Le même jour, Colomb rencontrait un énorme canoa, de la dimension d'une galère, chargé de marchandises, ayant à son bord vingt-cinq hommes, des femmes et des enfants. Un cabotage aux origines anciennes reliait les territoires de la périphérie maya le long des côtes bordant la mer des Caraïbes.
Après le départ de Christophe Colomb, la région du Honduras resta éloignée des préoccupations des conquistadores, plus soucieux de se rendre à Mexico ou au Darién. Des incursions eurent lieu entre 1510 et 1520 dans la baie du Honduras pour capturer des autochtones et les vendre comme main-d'œuvre aux îles, alors les premières touchées par le génocide des populations amérindiennes. Ces raids esclavagistes furent combattus énergiquement au milieu du xvie siècle par deux hommes : l'évêque Cristobal de Pedraza et Alonso López de Cerrato. Quatre chefs de bande se disputèrent les territoires du Honduras : Pedro de Alvarado, Cristobal de Olid, un lieutenant de Cortés, Francisco de Montejo, partis du Nord, et Pedrarias Davila, parti du Darién. En 1542, l'Audiencia de Guatemala fut créée. Elle dépendait de la vice-royauté du Nouveau-Mexique et comprenait sept provinces : Soconusco, Chiapa, Verapaz, Guatemala, Honduras, Nicaragua et Costa Rica. La colonie du Honduras apparut au xvie siècle comme une large bande de côte allant du golfe de Amatique à l'embouchure du Rio Coco, sur 880 kilomètres. Pour l'Espagne, l'intérêt du Honduras résidait dans ses ports, cependant assez médiocres (Trujillo, Puerto Caballos, Amatique), et surtout dans ses mines.
Industrie minière et peuplement
L'exploitation des mines commença vers 1530 dans les centres de Trujillo, Gracias a Dios, San Pedro Sula et Comayagua. Une main-d'œuvre indigène capturée et soumise au travail forcé (repartimiento) était utilisée. Les exportations de métaux précieux atteignaient un niveau très appréciable dès 1539-1542. Le nombre des indigènes[...]
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Écrit par
- Noëlle DEMYK : professeur de géographie à l'université de Paris-VII-Denis-Diderot
- David GARIBAY : maître de conférences en science politique à l'université de Lyon-II-Lumière
- Oruno D. LARA : professeur d'histoire, directeur du Centre de recherches Caraïbes-Amériques
- Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis
Classification
Médias
Autres références
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HONDURAS, chronologie contemporaine
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AMÉRIQUE (Structure et milieu) - Géologie
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