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HORMONES

La coordination des fonctions exercées par les différents organes qui composent le corps des animaux repose sur des systèmes de communication qui opèrent au sein de l'organisme pour maintenir l'équilibre fonctionnel indispensable à la vie.

Système endocrinien - crédits : Encyclopædia Universalis France

Système endocrinien

L'un de ces systèmes est dit endocrinien, parce qu'il agit par l'intermédiaire de substances chimiques, les hormones, spécifiquement produites par certains tissus (îlots de Langerhans du pancréas par exemple) ou par des structures glandulaires individualisées (thyroïde par exemple). Leur sécrétion n'est pas déversée dans des canaux excréteurs, mais dans le milieu intérieur où elle circule et diffuse jusqu'aux tissus cibles, la situation des hormones est donc dite humorale, en raison de leur présence dans le système circulatoire, où elles peuvent être identifiées et dosées.

Le second système, anatomiquement figuré, est constitué par les connexions nerveuses qui relient les organes dits périphériques aux centres nerveux qui en contrôlent l'activité. Le système nerveux est ainsi défini par ses caractéristiques tissulaires : c'est un dispositif jonctionnel de communication ne faisant pas intervenir le véhicule liquidien humoral, mais dont les relais expriment cependant des agents chimiques appelés médiateurs.

En opposant le statut des deux systèmes comme on vient de le faire, on ne parvient cependant pas à les distinguer sans ambiguïté, car les relations neuro-endocriniennes sont subtiles et complexes.

Fonctionnement - crédits : Encyclopædia Universalis France

Fonctionnement

Finalement, c'est le mode d'action des messagers chimiques au contact des cellules cibles qui révélera leur appartenance à l'un ou à l'autre des deux systèmes de communication. La présence, au niveau des cellules cibles, de récepteurs spécifiques des hormones auxquelles ces cellules sont sensibles explique les propriétés générales de la liaison hormonale : affinité, spécificité (stéréo-spécificité ?), réversibilité, nombre limité de sites de liaison et, enfin, existence d'un système de couplage entre le récepteur et la machinerie métabolique de la cellule effectrice. Deux types de système de couplage ont été individualisés (fig. 1), l'un intervenant au niveau du cytoplasme de la cellule cible (effet second messager, cf. signal), l'autre au niveau du noyau de cette cellule (effet de régulation génétique, cf. chap. 2).

En revanche, la transmission des messagers a lieu, dans le cas du système nerveux, de façon ponctuelle au niveau des sites jonctionnels entre cellules nerveuses (synapses) sans diffusion à distance.

Les hormones en physiologie humaine

Caractères généraux

Définition

On désigne sous le nom d'hormones (du grec hormaô, je mets en mouvement, j'excite) des substances de nature organique, élaborées par certaines glandes (ou certains tissus), déversées dans le sang et ayant pour unique effet d'exercer une action spécifique sur des parties éloignées du même organisme qui jouent le rôle d' effecteurs (ou récepteurs). Cette définition ne s'applique pas aux substances purement nutritives, aux intermédiaires chimiques de l'activité nerveuse, tels que l'acétylcholine, la sympathine ou l'histamine, ni aux substances inductrices de l'organisation embryonnaire, dont l'activité, purement locale, s'exerce par diffusion et non par l'intermédiaire de la circulation générale.

Quelques hormones, comme celles des gonades embryonnaires, peuvent également exercer une influence organisatrice locale. Certaines substances sont d'un classement difficile, telles la noradrénaline ou la sérotonine, qui sont répandues dans le sang, mais qui se comportent aussi comme des intermédiaires chimiques locaux de certaines activités nerveuses ; tels aussi les releasing factors que produit, à la base du cerveau, l'hypothalamus (cf. infra, Relations neuroendocriniennes[...]

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Écrit par

  • : professeur honoraire de clinique endocrinologique à la faculté de médecine de Paris, membre de l'Académie nationale de médecine
  • : professeur à l'université et au Muséum national d'histoire naturelle
  • : professeur des Universités
  • : docteur en médecine, chercheur à l'unité 33 de l'I.N.S.E.R.M., Le Kremlin-Bicêtre
  • Encyclopædia Universalis : services rédactionnels de l'Encyclopædia Universalis

Classification

Médias

Système endocrinien - crédits : Encyclopædia Universalis France

Système endocrinien

Fonctionnement - crédits : Encyclopædia Universalis France

Fonctionnement

Vertébrés : hormones peptidiques et protidiques - crédits : Encyclopædia Universalis France

Vertébrés : hormones peptidiques et protidiques

Autres références

  • NOTION D'HORMONE

    • Écrit par
    • 197 mots
    • 1 média

    À la fin du xixe siècle apparut l'idée que certaines structures anatomiques friables et très vascularisées sécrétaient des substances d'une grande importance pour l'organisme, qu'on appela « sécrétions internes », reprenant une expression inventée par Claude Bernard...

  • ADÉNYLIQUE CYCLIQUE ACIDE ou ADÉNOSINE MONOPHOSPHATE CYCLIQUE (AMP cyclique)

    • Écrit par
    • 484 mots

    En 1956, l'Américain E. W. Sutherland et ses collaborateurs découvrent un facteur thermostable indispensable à l'activation, par l'adrénaline, de la phosphorylase du tissu hépatique. La caractérisation chimique de la substance montre qu'il s'agit d'un nucléotide :...

  • ADRÉNALINE

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    • 3 565 mots
    • 2 médias
    L'exploration de la fonction médullo- surrénale est limitée, en routine, à la mesure des quantités d'hormones circulantes ou excrétées dans les urines. La sécrétion totale de noradrénaline et d'adrénaline s'élève habituellement à 10 mg/j. On dose habituellement le principal dérivé urinaire,...
  • AGRESSIVITÉ, éthologie

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    ...toutes les formes d'agression n'obéissent pas au schéma simpliste élaboré vers les années quarante selon lequel toute élévation du taux des androgènes (hormones sexuelles mâles) correspond à une augmentation du niveau d'agression. Ce schéma n'est cependant pas abandonné et on explique ainsi la docilité...
  • ALDOSTÉRONE

    • Écrit par
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    Dès 1934, Wintersteiner démontrait que l'animal, privé de surrénales, pouvait être maintenu en vie à l'aide d'une fraction amorphe extraite de la partie corticale de ces glandes.

    En 1953, Wettstein et Reichstein ont isolé, à partir de cette fraction, une substance hormonale comportant...

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